Le gouvernement va notifier incessamment les sociétés ou consortium retenues dans le cadre d'appel d'offres de trois blocs gaziers du Lac. Le dossier relatif à cette question a été adopté lors de la 82e réunion du conseil des ministres après sa présentation par Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures.
" Prenant la parole, le ministre des Hydrocarbures a rappelé que le président de la République a procédé au lancement d'appels d'offres sur les trois blocs gaziers du Lac Kivu matérialisé par la publication de l'avis à manifestation d'intérêt le 28 juillet 2022. Dans la suite de ce lancement, il a indiqué qu'il y a eu d'abord la phase de présélection, ensuite la phase de sélection. Pour cette dernière, les étapes suivantes ont été réalisées : retrait des cahiers de charges, conférences promotionnelles, dépôt et réception des offres, ouverture des plis en date du 28 novembre 2022, évaluation des offres techniques et financières, vérification des capacités techniques et financières, validation du rapport d'évaluation des offres. À ce jour, quelques sociétés ou consortium ont été sélectionnées et pourront être notifiées après l'approbation de ce rapport par le conseil des ministres ", a dit le ministre de tutelle dans le compte rendu de la réunion fait vendredi 13 janvier 2023 par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
À la suite du lancement de ce processus par le Chef de l'État Félix Tshisekedi, le gouvernement a toujours assuré qu'il veillera au respect de l'environnement, mais ses projets pétroliers et gaziers sont vivement critiqués, notamment par Greenpeace, qui met en garde depuis plusieurs mois contre les conséquences catastrophiques qu'elle pourrait avoir sur les communautés, la biodiversité et le climat car touchant notamment un complexe forestier riche en tourbières.
Pour Irène Wabiwa, responsable internationale de la campagne pour les forêts du Bassin du Congo chez Greenpeace Afrique, il s'agit d'un processus précipité et une invitation ouverte à piller le peuple congolais et les écosystèmes dont il dépend, tout en enrichissant rapidement une élite écocide.
D'après le ministre des hydrocarbures, l'exploitation est nécessaire pour permettre l'amélioration des recettes dans le budget de l'État, car à ce jour le pays n'a exploité que 4,5 % de son potentiel en hydrocarbures.
Clément MUAMBA