Les personnes vivant avec handicap disent être victimes d’un mauvais traitement dans certains centres d'inscription. Concrètement, elles dénoncent le fait de traîner pendant longtemps et avoir plusieurs difficultés pour accéder dans la salle d'enrôlement. C'est le cas au centre Matondo dans la ville de Bandundu où certains policiers sont accusés d'avoir exigé de l'argent pour leur accorder l'accès facile.
D'après le président urbain de la ligue des personnes vivant avec handicap, ces dernières mettent plus de 2 heures sans être reçues. Fatiguées, certaines rentrent sans obtenir la carte. Les plus endurantes patientent et sont parfois tentées de corruption par les éléments de la police et les préposés de la CENI. Claude Belila pointe du doigt le centre du lycée Matondo situé dans la ville de Bandundu.
" Les agents commis par la CENI ne nous facilitent pas la tâche. Certains exigent de l'argent et d'autres nous font traîner aussitôt entrés dans le centre jusqu'à plus de 6h. Je ne sais pas si les responsables de la CENI en sont informés ", s'interroge le président urbain de la ligue des personnes vivant avec handicap, Claude Belila.
Du côté de la CENI, on rappelle que les personnes vivant avec handicap figurent dans la catégorie devant bénéficier des facilités et c'est sans aucun frais. Toutefois, le secrétaire exécutif provincial Jean-Robert Muyense promet des sanctions pour tout agent qui sera pris avec des preuves à l'appui.
" Les personnes vulnérables, les personnes vivant avec handicap, les femmes enceintes, qui allaitent, les personnes de troisième âge sont prises en priorité, on ne tient pas compte de l'heure d'arrivée et nos agents sont instruits quant à ce. Les agents de la CENI qui violent cette procédure sont passibles de sanctions ", a-t-il déclaré.
De son côté, la société civile plaide pour l'accélération du processus endéans la rallonge de 25 jours accordés par la CENI pour contenir toute la population.
Jonathan Mesa à Bandundu