Conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante, c’est le 20 décembre 2023 que les prochaines élections générales seront organisées sur l’ensemble du territoire national. A cette date sont prévues la présidentielle, les législatives nationales et provinciales ainsi que les élections des conseillers communaux.
En effet, certaines formations politiques se disent non concernées par ce processus par manque de consensus dans la mise en œuvre des animateurs des organes censés conduire le processus électoral. C'est le cas du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) de Joseph Kabila.
Face à cette situation, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Elections (SYMOCEL) a enclenché un plaidoyer auprès des parties prenantes en vue de trouver les voies et moyens afin d'aplanir les divergences pour un processus électoral inclusif, crédible, transparent et apaisé. C'est dans ce contexte que le coordonnateur national de la SYMOCEL, Me Patrick Ntambwe a échangé mercredi 15 février 2023 avec le secrétaire permanent adjoint du PPRD Ferdinand Kambere.
"Je rappelle que lorsque le processus de désignation des animateurs de la CENI avait connu le blocage, la SYMOCEL était impliquée dans une mission de bons offices. Elle avait rencontré les différentes confessions religieuses afin de trouver un dénouement. Si les parties prenantes estiment à ce jour qu'on peut jouer ce rôle, nous sommes bien disposés. Aujourd'hui, il était d'abord question de recueillir les considérations du PPRD sur le processus électoral. Voir un parti politique comme le PPRD ne pas être impliqué dans ce processus ne contribue pas à la consolidation de la démocratie. S'il y a des voies et moyens qui peuvent permettre à ce que le PPRD soit impliqué et si nous devons jouer un rôle dans ce sens, nous sommes disposés à le faire", a déclaré devant la presse Me Ntambwe Patrick après échange avec l'adjoint d'Emmanuel Ramazani Shadary
Au cours de cette rencontre, la SYMOCEL a pu recueillir les desideratas du PPRD au sujet du processus électoral en cours en vue d'éventuelles recommandations.
"Nous avons recueilli la position du PPRD qui se dit ne pas être concerné par le processus électoral du fait qu'il n'y a pas eu de consensus dans la désignation des animateurs de la CENI. Pour le PPRD, ça demeure un préalable qui peut conditionner son implication effective dans la phase actuelle consacrée à l'enrôlement des électeurs ainsi que les phases à venir. Le PPRD fustige également la manière dont l'enrôlement se déroule avec des écarts injustifiés dans certaines zones. Cela présage un risque grandiose lorsqu'il sera question de traiter la loi sur la répartition des sièges", a-t-il fait savoir dans sa restitution
À l'en croire, après Ensemble de Moïse Katumbi et le PPRD de Joseph Kabila, d'autres rencontres sont prévues dans les prochains jours avec d'autres formations politiques et membres du gouvernement de la République.
"Nous allons continuer cette série de rencontres avec les autres partis politiques notamment l'UDPS, l'UNC, et autres. Nous verrons également des membres du gouvernement qui jouent un rôle important pour la régulation du processus électoral. Nous sommes de la société civile et nous jouons notre rôle en étant l'église au milieu du village", a indiqué le coordonnateur de la SYMOCEL.
Au mois de janvier de l'année en cours, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) s'était dit non concerné par l’opération d'identification et d'enrôlement en cours en vue des élections de 2023. La famille politique de Joseph Kabila dit également ne pas reconnaître l'actuelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante dirigée par Denis Kadima et appelle à la mise en place d'une nouvelle CENI pour garantir les chances égales entre les différentes parties prenantes au processus électoral.
Pendant ce temps, l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs se poursuit dans la première et deuxième aire opérationnelle.
Clément MUAMBA