La situation sécuritaire dans l'Est de la RDC à l'ordre du jour d’un nouveau sommet extraordinaire de la SADC ce jeudi 13 mars

Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025
Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025

Un nouveau sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est annoncé pour ce jeudi 13 mars 2025 sous la direction de Emmerson Dambudzo Mnangagwa, Président de la République du Zimbabwe et Président en exercice de la SADC. Selon le communiqué de la SADC, ce sommet prévu par vidéoconférence va examiner la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). 

"Le Sommet recevra des informations récentes sur l'évolution de la situation sécuritaire en RDC et examinera les recommandations issues de la réunion extraordinaire du Sommet de la Troïka de l'Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, tenue le 6 mars 2025", précise le communiqué de la SADC. 

Ces assises interviennent après le sommet extraordinaire virtuel des chefs d'État et de gouvernement de la Troïka de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tenu le 6 mars dernier. La réunion présidée par Suluhu Hassan, Présidente de la République Unie de Tanzanie, en sa qualité de Présidente de l'Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, le sommet, a délibéré sur l'escalade de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.

Cette réunion a également permis aux chefs d’État d’examiner le mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), dont les contingents déployés à Goma peinent à définir leur rôle dans un contexte sécuritaire en constante évolution. Un rapport du sous-comité de la défense sur la révision du mandat de la mission a été présenté aux dirigeants, selon un communiqué officiel de la SADC.

Sur le plan diplomatique, la RDC continue de défendre le processus de Luanda comme cadre principal de résolution du conflit, malgré l’existence d’une autre initiative régionale portée par le processus de Nairobi. Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État en charge des Affaires étrangères, a réitéré cette position devant les membres du Corps diplomatique accrédité en RDC, tout en prônant un alignement des deux initiatives sous l’égide de l’Union africaine.

Le président congolais Félix Tshisekedi a, de son côté, réaffirmé sa confiance en la médiation de son homologue angolais Joao Lourenço, désormais à la tête de l’Union africaine, lors du sommet de la Troïka de la SADC.

Malgré les appels de la communauté internationale et des organisations régionales, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, poursuit son avancée dans la province du Sud-Kivu, aggravant la crise sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC.

Clément MUAMBA