Le président de la commission électorale nationale indépendante, Denis Kadima Kazadi a affirmé que son institution prendra autant de temps pour enrôler les populations de la partie Est de la République Démocratique du Congo où plusieurs zones inaccessibles à cause de l'insécurité. Le cas est similaire pour le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe), estime M. Kadima.
Si pour une raison ou une autre, la CENI n'arrive pas toujours à pénétrer dans certains milieux jusqu'à un temps avancé, elle va s'en remettre aux politiques car elle ne peut décider sur les questions sécuritaires.
"L'important pour nous c'est d'enrôler le plus des Congolais possible et à l'Est nous avons autant de temps qu'il faut pour pouvoir enrôler mais si pour une raison ou une autre il y a des zones que nous ne pouvons pas pénétrer, nous allons nous en remettre aux politiciens pour nous aider parce qu'il y a des décisions que la CENI ne peut pas prendre seule, nous pouvons demander qu'il y ait une réunion inter institutionnelle. Mais pour nous l'essentiel c'est d'avancer sauf dans les zones où nous sommes incapables de le faire”, a indiqué Denis Kadima au cours d’une communication mardi.
Et d’ajouter: “À Kwamouth, nous ne sommes pas encore là-bas parce qu'il y a une instabilité. Kwamouth est aussi dans ce cas là où nous ne pourrons déployer des équipes que quand il y aura un peu plus de sécurité”.
Outre les zones à problèmes, la CENI a rassuré que l'enrôlement couvre désormais l'ensemble du pays, même les camps de déplacés.
"Nous sommes entrain d’enrôler dans l'est du pays, un peu partout, il y a des groupes en Ituri qui ont mis de côté leurs armes pour permettre aux gens de s'enrôler, ce qui est bien mais comme je disais à part Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, ailleurs les gens s'inscrivent notamment à Goma, Lubero, Beni ville et Beni territoire ainsi que Butembo plus les camps de personnes déplacées", a ajouté conclu.
L'intégrité de la République Démocratique du Congo est de plus en plus menacée par l'expansion des rebelles du M23 et l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.
Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
Conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante, c’est le 20 décembre 2023 que les prochaines élections générales seront organisées sur l’ensemble du territoire national. Cette date est retenue pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales et les élections des conseillers communaux.
Clément MUAMBA