RDC - M23- Rwanda : pour Martin Fayulu, les autres États ne vont nous respecter que si nous déclarons la guerre et rompons les relations diplomatiques

Photo d'illustration
Martin Fayulu, Président de Ecidé

Martin Fayulu, président du parti de l'opposition Ecidé, a tenu une conférence de presse ce jeudi 02 Mars sur la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays, précisément au Nord Kivu avec l'activisme du mouvement rebelle du M23. Selon Martin Fayulu le refus du gouvernement congolais de rompre des relations diplomatiques avec le Rwanda, malgré les preuves avérées de son soutien au M23, le refus de doter l'armée congolais des moyens conséquents, sont des éléments qui font que des États refusent de nous venir en aide.

" Même pendant que la RDC assurait la présidence de l'UA, de la CEEAC et de la SADC, elle n'a pas réussi à amener ces organisations à condamner le Rwanda. Curieusement, lors du 37ème sommet de l'UA, le Rwanda a réussi à faire inscrire la question du retour des "refugiés" congolais se trouvant sur son territoire dans le communiqué final au moment où la RDC était incapable de faire inscrire la question de l'éloignement des FDLR de notre territoire pour ôter à Monsieur Kagame son éternel prétexte à la base de son agression contre notre pays. Dans ces conditions, il est difficile que quelqu'un puisse venir en aide à un Etat qui refuse de déclarer la guerre contre son agresseur conformément à la Constitution et au droit international, qui refuse de fermer ses frontières avec le même agresseur et de rompre les relations diplomatiques avec ce dernier, un Etat qui refuse de doter son armée des moyens conséquents et qui ne peut mobiliser le peuple comme un seul homme contre cette agression", a déclaré Martin Fayulu.

La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC demeure préoccupante. Le M23, cette rébellion appuyée par le Rwanda a repris les armes il y a une année et a conquis de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Malgré les multiples appels au cessez-le-feu, la rébellion poursuit l’offensive. La rébellion exige un dialogue avec Kinshasa mais les autorités congolaises n’en veulent pas. 

Sur le plan militaire, la présence de la force régionale de l'EAC n'a pas résolu le problème sur le terrain.

Ivan Kasongo