A Kinshasa, le président de la République française, Emmanuel Macron, a également évoqué les prochaines élections que s’apprête à organiser la RDC, le 20 décembre prochain.
Répondant à une question de la presse, M. Macron a prôné un climat de confiance durant tout le processus.
« Il faut se donner les moyens et la confiance. Il faut qu'il y ait un processus loyal, une commission nationale indépendante qui suive le processus avec des personnalités incontestables d'un point de vue politique et neutre. Il faut qu'il y ait des systèmes d'enregistrement et d'organisation de vote qui soient aux meilleurs standards et qu'il y ait des observateurs régionaux et internationaux déployés partout avec peut-être une association des communautés religieuses pour que, de manière très locale, il puisse y avoir des observations dans chaque bureau de vote et qu'il y ait un processus de confiance qui soit mis en place », a-t-il recommandé.
Et d’ajouter :
« J'ai confiance en cela et je sais combien le président Tshisekedi, qui est le fruit d'une alternance politique, est attaché à la clarté démocratique. Il n'y a aucune raison pour que les choses ne se passent pas dans de meilleures conditions. Et le rôle de la communauté internationale, c'est d'y aider en fournissant des moyens et une bonne organisation ».
Sur le terrain, la CENI est en pleine phase d'enrôlement des électeurs. Si l’opération est complètement bouclée dans la première aire opérationnelle, elle continue, en revanche, dans les deux autres aires opérationnelles, à savoir, l’A02 et l’A03. Dans cette dernière zone, qui concerne la partie Est du pays, la centrale électorale ne sait pas déployer ses matériels dans les trois territoires contrôlés jusqu’ici par les rebelles du M23 dont Masisi, Rutshuru et une partie de Nyiragongo.
Félix Tshisekedi, quant à lui, insiste sur le rétablissement de l’ordre dans ces zones au risque de perturber le calendrier électoral publié par la CENI. « Le seul problème reste au niveau de zones de troubles où nous avons besoin que l'ordre revienne ainsi que la stabilité afin de pouvoir continuer avec le processus électoral sinon nous risquons d'avoir un retard considérable qui impactera sur la date prévue par le calendrier », a dit Félix Tshisekdi à son homologue français.
Japhet Toko