La République Démocratique du Congo a célébré la Journée internationale des Droits de la femme ce samedi 8 mars 2025 sous le thème : « La Congolaise au centre de toutes les ambitions ». Cette commémoration s'est déroulée dans une attitude de "méditation" et de "prière" à la suite de l'agression rwandaise via la rébellion du M23 aggravant davantage la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC.
Conscient du rôle de la femme dans la société, le professeur Jean de Dieu Désiré Ntanga Ntita, Coordonnateur National du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement, communautaire et stabilisation (PDDRC-S) estime que l'autonomisation des femmes n'est pas seulement une question de justice sociale mais une nécessité pour la paix, la stabilité et le progrès de la RDC.
Le professeur Jean de Dieu Désiré Ntanga Ntita précise que son institution le P-DDRCS met un point d’honneur à intégrer pleinement les femmes et les jeunes filles dans toutes les initiatives de réintégration communautaire, de développement économique et de gouvernance locale.
"Dans cette optique, dans notre vision, nous continuons et allons encore renforcer les initiatives visant à : Renforcer les capacités managériale et opérationnelle de nos cadres et agents pour plus d’efficacité et d’impact du P-DDRCS, grâce aux initiatives de partage d’expériences professionnelles, stages et formations dans le cadre de la coopération avec nos partenaires nationaux et internationaux. En passant, je remercie l’Ambassade d’Egypte en RDC et la MONUSCO qui ont soutenu la formation de 29 cadres du P-DDRCS à Kinshasa et à l’étranger; Accélérer l’accès des femmes à la formation et à l’emploi en renforçant les filières économiques porteuses et en soutenant l’entrepreneuriat féminin; Promouvoir la participation des femmes aux mécanismes de gouvernance et de paix pour que leurs voix soient entendues et respectées; Renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre et garantir des services adaptés aux survivantes, dont les femmes en situation de handicap; Créer des synergies avec les partenaires nationaux et internationaux pour maximiser l’impact des actions en faveur de l’égalité des genres", a-t-il fait savoir dans son mot de circonstance.
Pour lui, la journée du 8 mars 2025 est bien plus qu’une date symbolique. Il s'agit d'une journée ou l'on rend hommage à la force, la résilience et l’engagement indéfectible des femmes congolaises qui, dans chaque coin du pays, bâtissent la paix, l’harmonie sociale et le développement durable.
"Un leadership engagé pour l’égalité des genres sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Champion de la masculinité positive, la femme congolaise s’affirme comme une actrice centrale dans la gouvernance et la transformation sociale. Son engagement pour la parité et l’inclusion des femmes dans toutes les sphères de la vie nationale ouvrent de nouvelles perspectives pour bâtir une RDC plus forte, équitable et prospère" a déclaré le professeur Jean de Dieu Désiré Ntanga Ntita.
Et de poursuivre :
"Le P-DDRCS s’inscrit pleinement dans cette dynamique en intégrant la perspective genre dans chacune de ses actions. Nous refusons une approche où la femme est seulement considérée comme une victime des conflits. Nous croyons en son rôle de leader, d’entrepreneure, d’éducatrice, de médiatrice et de bâtisseuse de paix"
Au niveau international, la Journée est célébrée sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Selon les Nations-Unies, le thème de cette année appelle à une action susceptible de favoriser l'égalité des droits, du pouvoir et des chances pour tous, ainsi qu'un avenir féministe où personne n'est laissé pour compte.
À Kinshasa, le Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant, sous l’impulsion de la ministre Léonie Kandolo Omoyi, a organisé un culte œcuménique en solidarité avec les femmes congolaises, particulièrement celles qui souffrent dans les régions dévastées par la guerre à l'Est de la RDC. Ce moment de recueillement qui a réuni des personnalités politiques, religieuses et de la société civile, a été marqué par une réflexion sur les défis auxquels les femmes congolaises sont confrontées, tout en mettant en lumière leur résilience et leur rôle dans la reconstruction du pays.
Clément MUAMBA