RDC : pour corneille Nangaa, la proposition de loi sur la congolité est "retrograde, liberticide et anticonstitutionnelle"

1
Corneille Nangaa, Président de l'ADCP (ancien président de la CENI). Ph. Droits tiers.

L'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et président de l'Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), Corneille Nangaa qualifie la proposition de loi sur la congolité, réservant la seule possibilité de postuler à la magistrature suprême, des congolais né de père et de mère d'origine congolaise de "rétrograde, liberticide et anticonstitutionnelle."

A l'en croire cette loi, menace l'unité nationale.

"Les bonnes élections obéissent à certains préalables à ce jour, je ne vois pas encore tous les paramètres réunis pour dire que nous aurons des bonnes élections cette année. Nous ne devrions pas tout rejeter, nous devrions travailler pour qu'on puissent avoir des élections transparentes, libres mais aussi inclusives. C'est-à-dire qu'il n'y a pas des raisons qu'un candidat puisse voir sa candidature rejetée. Je suis contre cette loi, il y a déjà beaucoup des problèmes au pays, ce genre des lois détruit le pays. C'est une loi rétrograde, liberticide qui n'a pas de sens et anticonstitutionnelle", a déclaré Corneille Nangaa lors de sa tournée dans la province du Haut-Katanga

Par ailleurs, il a installé dimanche dernier, les fédérations de son parti politique dans le Haut-Katanga.

"Nous sommes au Haut-Katanga dans le cadre de l'implantation de notre parti ADCP. Nous sommes venus installer le bureau fédéral du grand Katanga en général à Lubumbashi d'abord. Ça devrait se poursuivre à Kolwezi, à Kamina et à Kalemi. Nous sommes venus présenter à nos militants notre offre politique. L'ACDP va participer à cette compétition à tous les niveaux, y compris à la magistrature suprême. Le candidat sera présenté à travers ma personne", a-t-il ajouté.

Parmi les candidats annoncés à la présidentielle de décembre 2023, seul Moïse Katumbi se retrouve dans cette catégorie, avec un père étranger et une mère congolaise. La proposition de loi vise à réserver exclusivement l’accès à la Présidence de la République à tout citoyen né de deux parents congolais. Les partisans de Moïse Katumbi (candidat déclaré à la présidentielle de 2023) pensent que c’est une manœuvre pour exclure leur champion.

Ivan Kasongo