Un militaire de la Garde Républicaine a été lynché à mort par des inconnus dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mars, au quartier Plateau Médical, dans la commune de Makiso, à Kisangani.
Son corps a été retrouvé devant un hôpital, à une centaine de mètres du camp militaire de Simisimi. Selon les premiers éléments, le soldat aurait tenté d’extorquer un pharmacien avant d’être pris à partie. Toutefois, des sources au sein du camp militaire rapportent qu’il souffrait de troubles mentaux. À ce stade, l’identité de ses agresseurs demeure inconnue.
Au petit matin, la nouvelle de sa mort a provoqué la colère de ses compagnons d’armes. En signe de protestation, des militaires ont bloqué le boulevard du 30 Juin, à hauteur du bâtiment administratif de l’Université de Kisangani. Ils ont empêché la circulation des fidèles catholiques et d’autres églises situées aux abords du camp Simisimi.
Des scènes de pillage et de vandalisme ont également été signalées. Des boutiques, mini-shops, bistrots et commerces de bureautique ont été pris pour cible. Selon plusieurs témoins, ces exactions auraient été commises par des épouses et enfants de militaires venus du camp.
« Ils emportent des valises et des matelas vers le camp », témoigne une habitante ayant assisté aux pillages.
Un autre témoin a décrit une scène inquiétante. « Ça craint sur l’avenue Pasteur (ISC-KIS), des éléments de la Garde Républicaine sont armés jusqu’aux dents ».
La situation a dégénéré pendant près de trois heures, avant une intervention de la police militaire. Cependant, le climat est resté confus jusqu’à 9h30, et la circulation n’a repris que timidement aux environs de 10h.
Gaston MUKENDI, à Kisangani