RDC: Corneille Nangaa appelle à “une deuxième alternance” pour un “vrai changement”

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Le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) et ancien président de la CENI est convaincu qu’il n’y a pas eu de changement au pays malgré la passation du pouvoir entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.

“L’ADCP appelle la population Congolaise, dans toute sa diversité ethnique, culturelle, politique et sociale (i) à la cohésion, (ii) à la vigilance et (iii) à l’action afin de garantir la deuxième alternance démocratique tant souhaitée et apporter le vrai changement tant attendu”, a indiqué Corneille Nangaa dans une déclaration politique ce jeudi 27 avril.

Il a peint un tableau sombre du pays notamment sur la situation sociale, politique et sécuritaire. “Le pays est en danger”, a-t-il dit. 

“Pendant que le pays traverse cette crise sécuritaire aigüe, les institutions publiques broient du noir avec des impaiements quasi généralisés tant à Kinshasa que dans les provinces, alors qu'on claironne les performances budgétaires et embellies financières”, a-t-il ajouté.

Cette situation “donne à penser qu’il y a démission de l’Etat”, a-t-il poursuivi. 

Il s’est attaqué à l’Union sacrée de la Nation, coalition formée autour de Félix Tshisekedi, qui s’apprête à faire sa sortie officielle le 29 avril prochain au stade des Martyrs. 

“Le spectacle offert par les tenants du pouvoir dénote d’une régression historico-idéologique grave faisant de l’adhésion à une plate-forme politique, fait privé selon la loi, la condition sine qua non de survie politique et de garantie d’avenir”, a-t-il affirmé dénonçant un “stratagème qui rappelle les pages sombres du MPR Parti-Etat”.

“Au moment où nous venons de célébrer, le 24 avril dernier, le trente-troisième (33ème) anniversaire de la date historique de l’ouverture démocratique dans notre pays, cette caporalisation tous azimuts des institutions de la République et de certains corps constitués pour des besoins électoralistes est ignominieuse pour la Nation”, a pesté Nangaa. 

Nangaa qui s’est engagé pleinement en politique a l’intention de se présenter à la prochaine présidentielle à laquelle Félix Tshisekedi est candidat à sa succession. Jusque-là, il ne s’est aligné ni à l’opposition, ni du côté du pouvoir. 

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Patrick MAKI