Instabilité institutionnelle au Sud-Kivu: les députés provinciaux sollicitent l’implication de l'IGF

Les députés provinciaux du Sud-Kivu échangeant avec Victor Batubenga, Inspecteur général chef des services adjoint à l'IGF
Les députés provinciaux du Sud-Kivu échangeant avec Victor Batubenga, Inspecteur général chef des services adjoint à l'IGF

Au total vingt-six (26) députés provinciaux du Sud-Kivu ont été reçus par l'inspecteur général chef de service adjoint de l’IGF (Inspection générale des finances), Victor Batubenga. Il était question, pour ces élus provinciaux, de s'enquérir de l'évolution du rapport de gestion de leur province.

« Ils souhaiteraient vivement en savoir un peu plus sur le rapport de gestion de leur province », rapporte la cellule de communication de l’IFG.

A l'issue des échanges, poursuit la source précitée, la hiérarchie de l'IGF a salué cette démarche en leur recommandant de notifier au préalable cette instance qui verra de quelle manière rendre disponibles les infos sollicitées.

L'initiative est du groupe de 26 députés provinciaux du Sud-Kivu qui ont récemment déposé à la Cour de cassation la décision des poursuites judiciaires et la mise en accusation contre le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi. Une décision prise lors de la plénière tenue le 13 avril dernier à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Parmi ces 26 députés provinciaux, il y a entre autres le vice-président de l'Assemblée provinciale, Norbert Yabe Ntaitunda, le rapporteur Amani Kamanda Jacques et le rapporteur adjoint Bumbu Malite.

La situation politique s'est détériorée au Sud-Kivu suite à la crise persistante au sein des institutions provinciales. La première institution qui est l'assemblée provinciale est secouée par une dichotomie à  sa tête. Deux bureaux se sont installés et chacun prend des décisions dans tous les sens, semant ainsi une cacophonie. A la base, des motions de censure et de défiance (5) initiées depuis plusieurs mois par des députés  contre le gouverneur Théo Ngwabidje et son gouvernement divisent l'organe délibérant bien que la majorité des élus soutiennent le départ du chef de l'exécutif provincial.

À peine le gouverneur est revenu aux affaires après plusieurs jours passés en dehors de ses fonctions suite au vote d'une motion de défiance contre lui. Le même jour de sa réhabilitation après un recours à Kinshasa, une autre motion de censure est signée contre lui et son gouvernement. C'est l'examen de cette dernière motion qui fait éclater l'Assemblée provinciale. Mais les tendances sont visibles à l'hémicycle. Il y a clairement ceux qui soutiennent le gouverneur et ceux qui veulent à tout prix son départ.

Clément MUAMBA