Le comité laïc de coordination (CLC) appelle la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à mettre en place un cadre de concertation avec toutes les parties prenantes pour la désignation d'une instance internationale crédible pour l'audit du fichier électoral.
Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 18 mai, le CLC dénonce, dit-il, la persistance de la CENI à certifier soi-même son fichier électoral.
« La CENI fait le forcing, elle est dans une politique de fait accompli et elle veut s'auto certifier le fichier en se créant son audit à lui. Le principe est que ça doit être un audit externe et avec des organismes qui sont habilités, la preuve ce que l'audit de 2018 avait permis de sortir six millions de faux électeurs, dont neuf cent milles mineurs. Donc si un audit est mené sérieusement nous savons que nous pouvons déjà extirper les faux électeurs. Nous demandons à la CENI de revenir aux principes élémentaires de respect de l'audit », a déclaré Hervé Diakese, membre du CLC.
Pour le CLC, la centrale électorale est en train de contourner la question de l’audit du fichier électoral par “ une désignation de ses propres experts pour s’auto-certifier un fichier fortement contestable”.
Par ailleurs, le CLC annonce poursuivre sa campagne de sensibilisation et de réarmement moral de toutes ses structures de base pour accompagner les populations congolaises à prendre leurs responsabilités. Il dit soutenir la marche de l'opposition prévue ce 20 mai, dans la mesure où elle s'est penchée sur la thématique de la situation sécuritaire généralisée ainsi que la question de l'intégrité du processus électoral.
Pour rappel, la CENI avait annoncé le lundi 15 mai 2023 le début des travaux relatifs à l'audit externe du fichier électoral conformément à son calendrier électoral. À cet effet, la centrale électorale a rendu public les noms des experts nationaux et internationaux sélectionnés en vue de constituer une mission mixte d'audit externe du fichier électoral.
Grâce Guka