La nouvelle est tombée dans l’avant-midi de ce jeudi 13 juillet. Chérubin Okende, ancien ministre des transports et proche collaborateur de Moïse Katumbi, a été retrouvé mort dans sa jeep abandonnée sur l’avenue Poids Lourds à Kinshasa.
Les réactions fusent de partout. La société civile n’est pas en reste. A ACTUALITE.CD, Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), appelle le gouvernement à faire la lumière sur cette affaire. Il va plus loin en demandant que les acteurs de la société civile voire ceux de sa famille politique soient aussi associés dans la commission d’enquête qui aura pour mission de se pencher sur ce dossier.
« Nous sommes choqués de cette mauvaise nouvelle qui vient ternir l’image du pays. J’ai connu Monsieur Okende, à l’époque comme membre de la majorité présidentielle sous Kabila. Il est devenu membre de la majorité présidentielle sous Tshisekedi et actuellement dans l’opposition. Nous demandons à l’Etat congolais qui a les prérogatives de protection de personnes et leurs biens de faire toute la lumière sur la mort de ce compatriote et que les coupables à quel niveau que ce soit répondent de ce forfait », a dit Jonas Tshiombela.
Et d’ajouter :
« Nous condamnons avec la dernière énergie cet assassinat dont les explications tardent à venir. Nous demandons aussi qu’une commission d’enquête composée des acteurs de la société civile, des acteurs étatiques et aussi de sa famille politique soit associée pour que toute la lumière soit faite et que les coupables répondent de leur forfait ».
Des similarités avec l’épisode Chebeya ?
Jean-Claude Katende est président de l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO). A ACTUALITE.CD, il dit se rappeler les conditions dans lesquelles Floribert Chebeya, militant congolais des droits de l’homme et président-fondateur de l’ONG la Voix des sans voix (VSV), a été assassiné en juin 2010.
« Nous, en tant que défenseur des droits humains, nous nous rappelons à cette occasion dans quelles conditions Floribert Chebeya a été assassiné. Nous insistons pour que les enquêtes sérieuses soient faites et que ce dossier ne soit pas enterré comme d’autres dossiers qu’on a connus », confie M. Katende.
Et de poursuivre :
« Nous demandons au gouvernement de faire tout ce qui est de son pouvoir, en utilisant les moyens de l’Etat pour identifier les personnes qui ont tué Chérubin Okende, de les traduire en justice. Cela pourra nous permettre de comprendre pour quelle raison il a été assassiné dans ces conditions. Je suis triste de voir un acteur aussi important comme Chérubin Okende être assassiné dans des conditions que nous avons vues. Je présente mes condoléances à sa famille politique et biologique ».
La veille du meurtre de Chérubin Okende, , son parti, Ensemble pour la République, avait dénoncé un « lâche enlèvement » intervenu « au parking de la Cour constitutionnelle ». Son corps, taché de sang, a finalement été extirpé de sa voiture par la police scientifique ce jeudi en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
Japhet Toko