Une autre réaction enregistrée au sein de la société civile après le meurtre, ce jeudi 13 juillet, de Chérubin Okende, est celle de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Les prélats catholiques soulignent aussi, à leur tour, que “cet assassinat” de l’ancien ministre des transports et voies de communication rappelle “ les circonstances de celui de l'activiste de droit de l'homme Floribert Chebeya ”, il y a 13 ans.
Bien plus, la CENCO se dit inquiète, dans son communiqué, de constater que ce forfait « intervient à la suite des arrestations des membres de son regroupement politique et d'une série de violences verbales et physiques des fanatiques des certains partis politiques qui menacent la cohésion nationale et ne sont malheureusement pas interpellés par leurs leaders moins encore par la justice ».
Chérubin Okende tout comme son parti, Ensemble pour le République, dirigé par Moïse Katumbi, avaient quitté la majorité présidentielle en décembre 2022 pour rejoindre l’opposition. Et pour la CENCO, ce meurtre ignominieux et crapuleux d'un opposant politique en cette période pré-électorale “ risque d'exaspérer le climat politique à la veille des élections générales ”. « C’est un crime intolérable et inadmissible », note la CENCO.
Rappelons que des opposants tels que Salomon Kalonda, conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, ou encore l’ancien député et proche de Katumbi, Franck Diongo sont aux arrêts.
Comme plusieurs autres personnalités et structures un peu plus tôt y compris le gouvernement, la CENCO est pour que la lumière soit établie autour de ce meurtre de M. Okende.
« La CENCO en appelle aux autorités congolaises, garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, de faire toute la lumière sur ce crime sauvage et sanglant, et de mettre la main sur Caïn l'assassin de l'Honorable Chérubin Okende pour que justice soit rendue », écrit la CENCO.
Pour contexte, la nouvelle du décès de M. Okende est tombée dans l’avant-midi de ce jeudi 13 juillet. Il a été retrouvé mort dans sa jeep abandonnée sur l’avenue Poids Lourds à Kinshasa. La veille, Ensemble pour la République avait dénoncé un « lâche enlèvement » intervenu « au parking de la Cour constitutionnelle ». Son corps, taché de sang, a finalement été extirpé de sa voiture par la police scientifique ce jeudi en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
Japhet Toko