L'Ouganda continue d'accueillir un nombre croissant de réfugiés, principalement originaires de la République démocratique du Congo, ainsi que d'autres pays africains. Selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en août de cette année, l'Ouganda abritait pas moins de 1,5 million de réfugiés, ce qui en fait le plus grand pays d'accueil de réfugiés en Afrique.
La situation humanitaire dans la région s'est considérablement détériorée, avec des déplacements massifs de populations fuyant la violence qui sévit dans diverses régions de la République démocratique du Congo, du Soudan du Sud et du Soudan. À la fin du mois d'août, la région comptait plus de 4,7 millions de réfugiés et de demandeurs d'asile, qui avaient fui les conflits armés et l'instabilité. Cette crise humanitaire est exacerbée par les phénomènes climatiques qui touchent les régions de l'est et des Grands Lacs d'Afrique.
En particulier, les niveaux élevés de violence dans l'est de la République démocratique du Congo ont entraîné un nouvel afflux de réfugiés en Ouganda, mais aussi en République-Unie de Tanzanie et au Rwanda, parmi d'autres pays. En août, l'Ouganda accueillait le plus grand nombre de réfugiés de la RDC, totalisant 1,5 million de personnes déplacées. En tout, près d'un million de réfugiés congolais ont trouvé refuge dans les pays signataires de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, faisant de la crise des réfugiés congolais la deuxième plus importante en Afrique.
Le rapport du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, sur la mise en œuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, présenté le 3 octobre, révèle l'ampleur de cette crise humanitaire. Les chiffres montrent que la République démocratique du Congo est le pays d'Afrique qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées, avec 6,24 millions de personnes contraintes de quitter leur domicile en raison du conflit. Depuis mars 2022, 2,8 millions de personnes ont été déplacées dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. De plus, la violence basée sur le genre reste un problème préoccupant, avec près de 64 000 cas enregistrés entre janvier et juillet 2023. Les violations graves des droits des enfants, telles que le recrutement d'enfants, les enlèvements et les violences sexuelles, sont également en augmentation.