Caricature : sommet SADC-EAC, un appel urgent à la stabilité et au dialogue en RDC

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Le sommet conjoint SADC-EAC s’est tenu le 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, Tanzanie, conformément à la décision prise par la SADC lors de son sommet extraordinaire du 31 janvier. L’objectif principal était d’évaluer la situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), notamment après l’occupation de Goma par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Bien que le président congolais Félix Tshisekedi ait suivi les travaux à distance, la Première ministre Judith Suminwa a représenté le pays sur place.

Les chefs d’État de la SADC et de l’EAC ont réaffirmé leur engagement à soutenir la souveraineté de la RDC et ont ordonné l’élaboration des modalités de retrait des forces étrangères non invitées. Le sommet a également officialisé la fusion des processus diplomatiques de Luanda et Nairobi, qui visent à mettre en œuvre un plan de neutralisation des groupes armés et à relancer un dialogue inclusif entre les parties prenantes.

Lors des discussions, plusieurs dirigeants, dont la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan et le président kényan William Ruto, ont insisté sur la nécessité d’une solution africaine à la crise congolaise. Ils ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations directes entre Kinshasa et les groupes rebelles. La réunion conjointe des ministres a aussi recommandé une coopération accrue entre la SADC et l’EAC pour renforcer la réponse régionale à ce conflit.

Le gouvernement congolais a salué les décisions du sommet, insistant sur la nécessité d’une mise en œuvre rapide des engagements pris. Il a notamment souligné l’importance du processus de Luanda pour le retrait des forces rwandaises et de celui de Nairobi pour la tenue de consultations avec les groupes non étatiques. Kinshasa attend désormais des mesures concrètes pour restaurer la paix et la sécurité dans l’est de la RDC.