Caricature : la proposition de Kamitatu d’un État fédéral divise la classe politique

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

La proposition d’instaurer un État fédéral en République Démocratique du Congo, émise par Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a suscité un débat intense au sein de la classe politique congolaise. Kamitatu critique vivement les intentions du président Félix Tshisekedi, l'accusant de vouloir modifier la Constitution pour prolonger son mandat au-delà des limites actuelles. Il met en garde contre les risques de balkanisation du pays, soulignant que de telles modifications pourraient compromettre l'unité nationale et plonger la RDC dans une instabilité profonde.

Des figures politiques influentes, telles qu'André-Alain Atundu, ancien porte-parole de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle, ont également exprimé leur opposition à cette initiative. Atundu considère que le passage d'un régionalisme décentralisé à un fédéralisme serait un recul préjudiciable, susceptible de raviver les tensions sécessionnistes et de compromettre la cohésion nationale, surtout dans le contexte actuel marqué par des conflits dans l'est du pays.​

D'autres figures politiques telles que Marie-Ange Mushobekwa ou Patrick Nkanga partagent ces préoccupations. Ils estiment que la priorité devrait être accordée à l'application effective de la décentralisation prévue par la Constitution de 2006, plutôt que d'engager des réformes structurelles majeures. Selon eux, les problèmes actuels du pays ne découlent pas de la forme de l'État, mais plutôt du non-respect de la Constitution et de la mauvaise gestion des institutions.