Présidentielle : Seth Kikuni critique Jean-Pierre Bemba et l'appelle à arrêter la propagation de la "haine" pour éviter un retour à la CPI

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Seth Kikuni, le leader du parti politique "Piste pour l'émergence", a vivement condamné les récentes déclarations de Jean-Pierre Bemba Gombo, membre du Présidium de l'Union sacrée de la nation, remettant en question la nationalité congolaise de Moïse Katumbi Chapwe. Selon ce candidat présidentiel, qui avait abandonné sa propre candidature en faveur de Moise Katumbi, la réaction de Jean-Pierre Bemba fait suite au succès récolté par Moïse Katumbi dans l'espace Grand Équateur, contrairement à son candidat Félix Tshisekedi qui n'a pas réussi à mobiliser la population de cette région de la République comme il se doit.

"La réaction de Jean-Pierre Bemba est simplement de la frustration après le succès de Moïse Katumbi Chapwe dans l'espace Grand Équateur. Il pensait garder cette région pour son candidat Félix Tshisekedi, mais vous avez vous-même constaté la différence lors de l'accueil du Président de la République sortant, Félix Tshisekedi, un échec, comparé à celui réservé à Moïse Katumbi. Cela a créé une grande frustration et de la haine chez Jean-Pierre Bemba", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse mercredi 6 décembre 2023.

Seth Kikuni estime que Jean-Pierre Bemba n'a pas le droit de douter de la nationalité des autres. Selon lui, JP Bemba doit cesser de propager des discours haineux de peur qu'il ne finisse une fois de plus en prison à la Cour Pénale Internationale (CPI).

"Sincèrement, sa situation m'inquiète beaucoup car inciter à la haine contre Moïse Katumbi pourrait le renvoyer une fois de plus devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Est-ce que quelqu'un comme Jean-Pierre Bemba peut remettre en question la nationalité congolaise d'un candidat présidentiel dans ce pays ? Pendant la guerre de six jours à Kisangani (Tshopo) entre l'armée rwandaise et ougandaise, qui était à la tête des troupes ougandaises ? N'était-ce pas Jean-Pierre Bemba ? Peut-il nous dire quel passeport il utilisait ? N'était-ce pas un passeport ougandais ? Il ferait mieux de se taire concernant la question de la nationalité", a averti ce proche allié de Moïse Katumbi Chapwe.

Par ailleurs, Seth Kikuni déplore le fait que l'Union sacrée, la famille politique du Chef de l'État, au lieu de présenter son bilan et son offre politique à la population congolaise, se base principalement sur des attaques contre Moïse Katumbi. Il a affirmé que JP Bemba n'a pas répondu aux attentes de la population concernant des questions importantes sur le retour de la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

"Jean-Pierre Bemba Gombo est synonyme d'échec. Tout ce qu'il a hérité de son feu père est en faillite. Concernant sa vie politique, c'est également un échec. Nous, avec notre candidat commun Moïse Katumbi Chapwe, poursuivons notre campagne. Les Congolais sont avides de connaître les projets de société des candidats à la présidence concernant leurs aspirations. Voilà ce qui intéresse les Congolais. Ils ne peuvent pas consacrer toute leur campagne à ne citer que le nom de Moïse Katumbi Chapwe, en propageant de la haine contre lui, au lieu de présenter un bilan et une offre politique aux Congolais. En tant que ministre de la Défense, on attendait de JP Bemba la fin de la guerre dans l'Est et la récupération de Bunagana et Rutshuru, qui sont aux mains des rebelles du M23, mais malheureusement, il parcourt le pays et la capitale pour propager des messages de haine. C'est inacceptable !" a indiqué Seth Kikuni.

Lors d'un rassemblement à Tshangu, l'un des districts de la ville de Kinshasa, Jean-Pierre Bemba Gombo, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, a interpellé Moïse Katumbi, leader d'Ensemble pour la République, pour qu'il apporte des éclaircissements concernant sa véritable nationalité. En tant que membre du Présidium de l'Union Sacrée de la Nation, Bemba estime que la potentielle nationalité ambiguë de Moïse Katumbi l'empêcherait de diriger la République Démocratique du Congo en cas de conflits d'intérêts.

Clément Muamba