Lors de la révélation du rapport préliminaire de la mission d’observation électorale de la CENCO et de l’ECC, il a été souligné que "grâce au dispositif de comptage parallèle des voix qu’elle a mis en place, un candidat à l'élection présidentielle s’est démarqué des autres avec plus de la moitié des suffrages". Bien que le nom de ce candidat n'ait pas été révélé, du côté de la mouvance présidentielle, on perçoit la position de la mission CENCO-ECC comme allant dans la même direction que les données publiées par la Commission Électorale Nationale Indépendante, positionnant Félix Tshisekedi en tête de ses adversaires politiques.
"La CENCO a adopté une attitude plus objective. C'est un pas positif pour le peuple congolais. La CENCO a renoncé à ses critiques excessives, et nous saluons ce changement puisqu'ils ont une connaissance approfondie des réalités de ces élections. Dans l'histoire de notre pays, il est rare de voir un Tshisekedi être battu aux élections. En 1992 (ndlr : Conférence nationale souveraine face à Étienne Tshisekedi) avec Thomas Kanza, cette tendance s'est répétée en 2023. Battre un Tshisekedi aux élections est difficile", a réagi Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), avec enthousiasme lors d'une conférence de presse le jeudi 28 décembre 2023 au Centre Bosolo.
Concernant l'avance de leur champion sur ses adversaires politiques, le gestionnaire quotidien du parti présidentiel affirme ne pas être surpris par ces résultats, compte tenu des personnalités qui entourent Félix Tshisekedi et de son bilan au cours des cinq dernières années.
"Je suis rempli de joie et je remercie le Créateur pour notre position actuelle. Malgré les prévisions pessimistes de certains, nous avons réussi grâce à l'Union sacrée qui s'est investie pleinement pour atteindre ce résultat. C'était prévisible. Le problème, c'était surtout l'attitude des médias qui ne voulaient pas faire preuve de neutralité dans leurs évaluations. Notre candidat, le numéro 20, était accompagné par les décideurs politiques majeurs de notre pays, contrairement aux autres candidats. Les résultats parlent d'eux-mêmes. C'est pourquoi je m'opposais fermement aux sondages peu crédibles où l'on présentait Félix Tshisekedi avec seulement 43%. Ces chiffres étaient destinés à conditionner l'opinion publique. Si Tshisekedi ne recueille pas peu de votes, c'est 85% ou bien davantage", a souligné Augustin Kabuya.
Malgré la domination apparente de Félix Tshisekedi dans la phase de publication partielle, l'opposition rejette catégoriquement ces résultats. Martin Fayulu dénonce des divergences entre les résultats et la réalité observée sur le terrain. Moïse Katumbi exprime sa solidarité et annonce des actions à venir.
Le porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, considère la Cour constitutionnelle comme le dernier rempart du régime actuel, déclarant ainsi l'intention de Katumbi de ne pas recourir à cette instance pour les contentieux électoraux en cours.
Clément MUAMBA