En perspective du désengagement de la MONUSCO au Sud-Kivu, Jean-Pierre Lacroix, le Numéro 2 de l’ONU, va rencontrer Félix Tshisekedi

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, entame une visite officielle en République démocratique du Congo (RDC) du 1er au 7 février. Sa mission vise à renforcer la collaboration entre les Nations Unies et les autorités congolaises dans le cadre du désengagement de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) du Sud-Kivu.

La première phase du plan de désengagement de la MONUSCO, prévoyant le retrait complet des composantes militaires et policières de la province du Sud-Kivu, sera lancée en avril 2024.

Le mandat de la MONUSCO a été renouvelé pour un an le 19 décembre 2023, mettant l'accent sur le démarrage du désengagement conformément au plan cosigné en novembre. Les trois phases distinctes du désengagement couvriront le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, et finalement, la province de l'Ituri, avec un retrait complet d'ici la fin de l'année 2024.

Jean-Pierre Lacroix débutera sa visite dans l'est du pays, à Goma et Beni au Nord-Kivu, puis à Bukavu au Sud-Kivu, où il sera accompagné par Catherine Pollard, Secrétaire générale adjointe chargée de la stratégie de gestion, de la politique et de la conformité, et Christian Saunders, Coordinateur spécial pour l'amélioration de la réponse des Nations Unies à l'exploitation et aux abus sexuels.

Le 29 janvier, Bruno Lemarquis, Coordinateur humanitaire en RDC, a exprimé sa vive préoccupation face à l'escalade de violence dans le Nord-Kivu, soulignant les graves atteintes au droit international humanitaire. Les combats ont causé des pertes civiles, notamment à Mweso, où un bombardement a entraîné la mort de 19 personnes et blessé plus de 20 autres. Environ 8 000 personnes déplacées internes ont cherché refuge près de l'hôpital de Mweso, exposant la région à des risques humanitaires majeurs.