Les Organisations de la société civile réunies au sein du Groupe de Travail Climat Redd Rénové (GTCRR) s'inscrivent en faux face aux allégations de Greenpeace Afrique sur l'attribution des nouvelles concessions de conservation en République démocratique du Congo.
En effet, dans un communiqué publié il y a quelques jours l'ONG Greenpeace Afrique estime que la ministre de l'Environnement Ève Bazaiba aurait violé le code forestier congolais en attribuant des espaces d'environ 1.000.000 ha à la société américaine Wildlife Work Carbon (WWC) à travers ses succursales Era Congo, SORFA et WWC Congo.
Des estimations que le GTCRR qualifie de faux pour détourner l'attention de la population congolaise au moment où elle est concentrée sur les vrais enjeux du pays.
Pour le GTCRR aucune disposition légal n'a été violée et ces concessions ont été attribuées pour l'intérêt des communautés autochtones et locales.
“ Ce qui est vrai, les estimations tendancieuses de Greenpeace Afrique présentées d'une manière globale, ne sont ni cohérentes et moins encore objectives. D'où vient le 1 million d'hectares de forêts attribuées à WWC? Où sont ces forêts octroyées à une même société WWC illustrant un million d'hectares ?”, s'interroge le GTCRR au cours d'un point de presse tenu ce mercredi 10 avril à Kinshasa.
En ce qui concerne la superficie des concessions octroyées par la ministre de l’Environnement , le GTCRR précisent que les 3 entreprises congolaises citées par Greenpeace Afrique n'ont pas les mêmes actionnaires et ont été enregistrées distinctement au Guichet Unique. Il est à noter également, qu'aucune de ces trois entités congolaises ne dispose de concessions d'une superficie supérieure à 300.000 hectares d'un seul tenant ou de plus de 500.000 hectares de plusieurs tenants.
Voici les vrais chiffres des concessions attribuées selon GTCRR:
1. ERA Congo Sarl: 188.835 ha dans le Territoire de Basankusu,
2. SORFA Congo Congo Sarl: 114.000 hectares dans le territoire de Bikoro et 282.950 ha dans le territoire de Basoko,
3. WWC Congo Sarl: 299.995 hectares dans le territoire de Businga.
GTCRR décrie l'attitude de Greenpeace Afrique qui n’a jamais proposé des alternatives aux communautés locales.
“Nulle part on a déjà vu une seule toilette construite par Greenpeace pour les communauté. Elle a publié des fausses données”, a dénoncé Guy Kajemba, Coordonnateur National du GTCRR.