Élections législatives à Masi-Manimba: les dispositifs sécuritaires renforcés, le territoire de plus en plus militarisé

Les électeurs consultent les résultats devant un bureau de vote à Bandundu
Les électeurs consultent les résultats devant un bureau de vote à Bandundu

Un renforcement des dispositifs sécuritaires est constaté depuis quelques jours à Masi-Manimba, en prélude des élections du 15 décembre prochain. Il s'agit particulièrement de l'arrivée de plusieurs vagues des éléments de police et des forces armées de la République démocratique du Congo au chef-lieu du territoire. 

D'après l'administrateur du territoire de Masi-Manimba, ces arrivées rentrent dans le cadre de la sécurisation du processus électoral après la débâcle de décembre 2023. Emery Kanguma appelle la population à ne pas céder à la panique. Ces éléments de force de l'ordre et de sécurité, explique-t-il, ne vont arrêter que ceux qui tenteront de saboter les élections. 

"Avec la CENI, nous avons décidé de très bien sécuriser ces élections. Les policiers ou les éléments des FARDC que vous voyez ne sont pas là pour arrêter les gens, mais plutôt pour la sécurisation des élections. J'appelle la population à ne pas céder à la panique, qu'elle soit calme. Le pays a déboursé beaucoup de fonds pour réorganiser ces élections. Ceux qui tenteront de les saboter trouveront la police sur leur chemin. Je demande à la population de ne pas être manipulée", a indiqué Emery Kanguma, administrateur du territoire de Masi-manimba. 

Plus que six jours nous séparent de la tenue des scrutins législatifs nationaux et provinciaux à Masi-Manimba et Yakoma. La campagne électorale, débutée le 13 novembre, prend fin le 13 décembre. Selon les chiffres de la CENI, Masi-Manimba seul enregistre 302 candidats en lice pour les cinq sièges à pourvoir aux législatives nationales et 571 pour les législatives provinciales. 

Jonathan Mesa