Les députés d'Ensemble accusent Félix Tshisekedi de « prendre la Constitution comme bouc émissaire pour justifier l'échec de sa gouvernance et ainsi pouvoir la modifier pour déverrouiller l'article 220 »

Photo d'illustration
Moïse Katumbi en campagne électorale

Le groupe parlementaire "Ensemble", principal bloc d'opposition à l’Assemblée nationale, a dénoncé ce lundi les récentes déclarations du président Félix Tshisekedi en faveur d’une révision constitutionnelle. Lors de ses interventions publiques à Kisangani, Lubumbashi et Kalemie, le chef de l’État avait qualifié la Constitution de "Constitution des étrangers" et évoqué l’article 217 comme une menace à l’intégrité territoriale, suscitant l'indignation des élus d'Ensemble, le parti de Moïse Katumbi.

Dans une déclaration politique, les députés d'Ensemble ont accusé le président Tshisekedi de détourner l’attention des urgences nationales, notamment les défis sécuritaires dans l'Est du pays et la crise humanitaire liée aux millions de déplacés internes. Ils ont rappelé que l'article 219 de la Constitution interdit toute révision pendant l’état de guerre, d’urgence ou de siège, et ont appelé le gouvernement à concentrer ses efforts sur l’amélioration des conditions de vie des Congolais.

« En cette période de guerre et d’agression extérieure, la priorité pour le chef de l’État devrait être la recherche de la cohésion nationale et le rassemblement de tous les Congolais pour recouvrer l’intégrité territoriale », ont affirmé les députés.

Le groupe a également dénoncé les menaces judiciaires brandies par Félix Tshisekedi contre ceux qui s’opposeraient à son projet de révision constitutionnelle, qualifiant ces démarches de "propagande" et de tentative de "balkanisation" du pays. Ils ont invité la population congolaise à se mobiliser pour faire barrage à ce qu’ils considèrent comme un "projet macabre".

Cette déclaration marque une nouvelle escalade dans le bras de fer politique entre le président Tshisekedi et l’opposition menée par Ensemble pour la République, dans un contexte de tensions croissantes autour des priorités nationales et des perspectives électorales.

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