Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a lancé un appel à la vigilance et à la fermeté face aux menaces sécuritaires qui pèsent sur la République démocratique du Congo. S'adressant aux agents de son ministère, il a insisté sur la nécessité de ne pas céder à la peur et de faire preuve de détermination face aux ennemis de la nation, particulièrement dans le contexte d’insécurité persistante dans l’Est du pays.
Dans un discours marqué par un ton ferme, le ministre a affirmé que Kinshasa ne connaîtrait pas le même sort que l’Est, où des trahisons et complicités ont affaibli la riposte nationale. Il a averti que toute tentative de déstabilisation rencontrerait une résistance farouche, soulignant que la défense de la capitale était une priorité absolue pour les autorités congolaises.
Ce discours intervient dans un climat de tensions où le gouvernement cherche à rassurer la population sur sa capacité à protéger le pays. Chef-lieu du Sud-Kivu, la ville de Bukavu a plongé dans le chaos avec des violences et pillages qui ont eu lieu, impliquant des groupes armés et des civils opportunistes. Des habitants, désemparés par l’absence d’autorités, tentent de s’organiser pour assurer leur propre sécurité. Malgré la présence sporadique des FARDC, leur capacité à reprendre le contrôle de la ville reste incertaine.
Le M23 a récupéré d’autres localités telles que Katana, Kabamba, Ihusi, Kamanyola et Kitshombiro. Cette avancée des rebelles soutenus par le Rwanda inquiète au plus point, ce qui a poussé les prélats catholiques et protestants à initier un pacte social pour la paix et le vivre ensemble en RDC. Ils ont rencontré, dans leurs démarches, différents visages politiques du pays et de l’extérieur. Félix Tshisekedi, Paul Kagame, Corneille Nangaa, William Ruto ont déjà été consultés.