Arrestation de Maître Médard Palankoy : son épouse exprime son indignation et demande sa libération

Service infographie ACTUALITE.CD
Service infographie ACTUALITE.CD

Maître Charlotte Mubangi Ampapey, épouse de Medard Palankoy, l’avocat qui a défendu l’homme d’affaires Israélien Dan Gertler, dénonce l’arrestation arbitraire de son mari et demande sa libération immédiate.

Dans une correspondance adressée à l’Administrateur du Conseil National de Cyberdéfense, elle a exprimé son indignation et sa déception sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées les arrestations de son mari et de Maître Gratien Mayila,  collaborateur de ce dernier.

« Je voudrais dès l'abord exprimer toute mon indignation et ma déception quant à la façon dont Maître Palankoy a été enlevé à son  lieu d e travail par une vingtaine d'hommes armés parmi lesquels se trouvaient des policiers et des militaires de la garde Républicaine, sans aucun mandat, ni une quelconque réquisition du Procureur Général, et embarqué dans un minibus en présence de ses collaborateurs et des passants venus nombreux, au regard du déploiement militaire mis en place. Il a été amené vers une destination qui s'est avérée être vos bureaux, à Immeuble ONATRA. Maître Gratien Mayila, collaborateur extérieur de Me Palankoy, qui voulait s'enquérir de la situation de son confrère enlevé, s'est vu arrêté », a-t-il dénoncé.

Dénonçant les violations de la constitutions, l’épouse et Avocate de Me Palankoy a demandé : 

« Au regard de ce qui précède, et des dispositions constitutionnelles ci-dessus, je vous demande, si Maître Palankoy et Maître Mayila sont encore en vie, que vos services permettent qu'ils soient visités, qu'ils soient traités avec décence c'est-à-dire, qu'ils aient droit, entre autre à leur vêtements, car c'est depuis une semaine qu'ils sont détenus au secret avec les mêmes vêtements. Ceci est une grave atteinte à l'intégrité physique d'un homme ».

Et d’ajouter :

« Et, si vos services ont pu retenir quelque infraction contre eux, ayant largement dépassé le délai de la détention préventive qui est de 48h, qu'ils les défèrent devant leur juge naturel, si non, qu'ils aient le courage de reconnaître qu'ils ont agi sans aucun professionnalisme et qu'ils les libèrent purement et simplement. S'ils ne sont plus en vie, que leurs dépouilles soient remises à leurs familles pour être inhumés dignement ».