L'opposition congolaise reste ferme sur sa position et refuse de participer au dialogue politique initié par le Président Félix Tshisekedi, qu’elle considère comme une “mascarade politique” visant à consolider son pouvoir. Pour elle, seule une initiative inclusive menée par la CENCO-ECC pourrait réellement répondre aux crises que traverse le pays. Malgré l'appel lancé par l'ancien Premier ministre Samy Badibanga, et d’autres acteurs de l’Union Sacrée de la Nation, exhortant les opposants à s'exprimer et à défendre leurs revendications, ces derniers persistent dans leur refus.
Par ailleurs, les consultations prévues pour l'opposition, la société civile et la diaspora n’ont pas encore vu une participation effective, certaines structures affirmant n’avoir même pas reçu d’invitation.
La Société Civile Forces Vives a, quant à elle, posé des conditions avant toute participation aux consultations. Dans une lettre ouverte adressée au conseiller spécial du président en matière de sécurité, elle exige une réponse aux préoccupations concernant ses membres, dont certains sont en exil ou dans des zones sous occupation. Cette structure dénonce également l’inaction des autorités face aux alertes répétées sur l’insécurité et les persécutions subies par ses militants, qui ont conduit à des pertes en vies humaines. Pour elle, participer aux consultations sans garanties sur la protection de ses membres serait une « insouciance coupable ».
Depuis l’ouverture de ces consultations, aucune organisation de la société civile ne s’est encore engagée, bien qu’elles figurent parmi les parties prenantes sollicitées. L'opposition, quant à elle, maintient son boycott et continue de rejeter cette initiative, qu'elle perçoit comme une tentative de légitimation du pouvoir issu des élections de décembre 2023, qu’elle considère comme frauduleuses.