Plus de 100 personnes ont perdu la vie et plus de 150 passagers sont portés disparus, dans l’incendie tragique d’une baleinière en bois nommée Kokolo, mardi 15 avril à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur. Plusieurs tonnes de marchandises ont également été réduites en cendres. Ce bilan, encore provisoire, a été communiqué par des organisations locales de la société civile, notamment la SOCICO (Société Civile du Congo), la SAM (Solidarité pour un Avenir Meilleur) ainsi que la notabilité originaire du territoire de Bolomba résidant à Mbandaka.
Selon les témoignages de plusieurs marins ayant participé au repêchage des survivants, le drame serait dû à un mauvais stockage de carburant à bord de la baleinière, qui s’apprêtait à rejoindre le marché de Ngbondo, dans le territoire de Bolomba.
Interrogé par la presse locale, Compétent Mboyo, responsable du commissariat fluvial de Mbandaka, s’est réservé de tout commentaire chiffré, évoquant l'absence de manifeste précis au moment du drame, ce qui complique l’établissement d’un bilan exact.
Depuis l’accident, des équipes de secours composées de volontaires de la Croix-Rouge, d’éléments de la force navale et de l’inspection générale de la territoriale sont mobilisées pour rechercher des corps sans vie dans le fleuve, notamment au niveau du campement d’en face, situé à environ 5 kilomètres de Mbandaka.
Plus de 150 rescapés ont été recensés et sont actuellement regroupés devant la Mairie de Mbandaka, dans l’attente d’une assistance humanitaire, notamment en vivres et en soins médicaux. Les témoignages recueillis sur place font état d’un total de plus de 500 passagers à bord de la baleinière au moment du drame.
Par ailleurs, une trentaine de personnes souffrant de brûlures au troisième degré ont été admises dans plusieurs structures de santé, dont l’hôpital général de référence de Wangata.
Peter Gbiako Ngbala à Mbandaka, Équateur