Ce mercredi 30 avril, marque la célébration de la journée nationale de l’enseignement en République Démocratique du Congo. A l’occasion, la synergie des syndicats des Enseignants de la RDC (SYNECAT – CCT – SYADEC – COFEVID – FA – SYPEPCO) a dressé un bilan alarmant des conditions socio-professionnelles de l’enseignant congolais.
Dans une déclaration, le secrétaire général du Synecat appelle le gouvernement au respect des engagements pris à leur égard, particulièrement pour ceux vivant dans les zones de conflit.
« La synergie des syndicats des Enseignants de la RDC réunie ce 30 avril 2025 à LUKALA en marge de la Journée Nationale de l’Enseignement, a profité de cette commémoration pour interpeller le Gouvernement sur les préoccupations ultimes des Enseignants. Les Enseignants, Inspecteurs, Administratifs et Ouvriers prestant dans les zones sous occupation n’ont plus touché leurs salaires et primes depuis le mois de janvier 2025 alors qu’ils continuent à assurer les enseignements. Les conditions dans lesquelles ils travaillent sont du reste inhumaines et ne permettent plus qu’ils puissent tenir avec leurs dépendants. La synergie des syndicats des Enseignants de la RDC interpelle le Gouvernement au plus haut point pour que ces agents soient payés avant le démarrage de différentes évaluations pour éviter toute perturbation possible », a déclaré Jean Bosco Puna SG/Synecat.
Et d’ajouter :
« La synergie reste également préoccupée par la non convocation des commissions techniques transparentes devant commencer les analyses pour lever les options fondamentales susceptibles de doter le pays d’un système de rémunération uniforme, plus juste et plus équitable avant la clôture de l’année scolaire en cours ».
Au sujet des prochaines épreuves certificatives, la synergie des syndicats des Enseignants de la RDC recommande au ministère de l’éducation nationale à rétablir l’Inspection Générale de l’Enseignement dans ses missions légales pour éviter des interférences préjudiciables à la qualité des épreuves, et de payer les arriérés des primes des Inspecteurs et Intervenants pour garantir la bonne passation des épreuves.
Parmi les réclamations des enseignants, l'on note : l’absence d’équité dans le versement des salaires, l’injustice dans l’octroi des primes, le faible niveau de rémunération, l’alignement des enseignants NP et NU, résolution au problème de la MESP, aux conditions d’accueil des élèves ainsi qu’à la question de la retraite.
L’Edition 2025 de la journée nationale de l’enseignement n’a pas été célébrée sur toute l’étendue du pays, en raison des conflits armés dans l’Est du pays.
Grâce Guka