Pendant que la population de Pinga, à cheval entre les territoires de Walikale et Masisi (Nord-Kivu), regagne progressivement cette cité après plus de trois mois passés en déplacement suite à l’offensive des rebelles de l’AFC/M23, elle se heurte à un autre problème majeur à son arrivée à Pinga : le paiement mensuel de jeton de sécurité. Payer pour espérer vivre « en sécurité ».
Plusieurs retournés accusent les combattants du mouvement politico-militaire Nduma Defense of Congo-Rénové (NDC-R) du chef milicien Guidon Shimirayi d'être auteurs de ce qu'ils qualifient de tracasserie.
« Nous venons juste de rentrer. Nous n'avons rien. Pourquoi nous faire souffrir doublement après tout ce que nous venons de traverser? Pourquoi ne pas attendre que la situation se normalise pour reprendre la vente de leurs jetons? », s'interroge un habitant de Pinga qui s’est confié à ACTUALITE.CD.
Celui-ci ajoute que ce comportement risque d'empêcher d'autres habitants qui sont encore en brousse de rejoindre ceux qui sont déjà dans la cité.
Cette information est confirmée par des sources coutumières locales qui indiquent que certains retournés décident de regagner la forêt pour se mettre à l'abri de ces tracasseries.
Contacté à ce sujet, le porte-parole du NDC-R rejette en bloc ces accusations. Pour Marcelin Shenkuku, il s'agit des personnes mal intentionnées qui veulent ternir l'image du mouvement armé.