RDC : Kankonde allègue que Dr Mukwege avait refusé d’être sécurisé par l’armée et la PNC au motif qu’elles sont composées « des gens qui hier étaient dans la rébellion »

Dr Denis Mukwege/Ph ACTUALITE.CD

Le Vice-premier ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde était l’invité de TV5 lundi. Il est notamment revenu sur la situation sécuritaire au pays. Il note qu’en une année de mandat de Félix Tshisekedi, la situation sécuritaire s’est améliorée au pays. Répondant à la question sur l’impunité dont jouissent les auteurs des violations graves rapportés dans le Rapport Mapping dont le plaidoyer est porté par Denis Mukwege, le VPM Kankonde a répondu :

« Il (Denis Mukwege Ndlr) ne peut pas dire que les événements d’aujourd’hui ont la même ampleur et se font de la même manière que ceux qu’il avait connus avant. Il a été obligé de s'exiler tout simplement, sa sécurité était mise en rude épreuve. Aujourd’hui, il a dit avoir reçu des menaces, nous-même en tant que ministre de l’intérieur avions proposé de le sécuriser et il a estimé que nos hommes n’étaient pas à mesure de le sécuriser parce que dans les troupes qui forment et nos forces armées et notre police nationale il y aurait des gens qui hier étaient dans la rébellion et qui ont étaient pour des raisons de l’époque, mixés avec des forces loyalistes et que à tout moment ces gens-là pouvaient lui faire du mal. Et il a préféré être gardé par les forces de la Monusco, c’est son choix. », a déclaré Gilbert Kankonde.

Le Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege avait déclaré fin juillet être victime des menaces de mort suite à ses prises de position sur les violations des droits de l’homme dans l’est du pays.

Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait alors demandé au gouvernement d’assurer la sécurité de Mukwege. « L’appel à la prise de conscience sur la violence dans l’Est de la RDC est un soutien à la sécurité de tous les Congolais », avait dit Tshisekedi.

Denis Mukwege était déjà la cible des hommes armés par le passé. Le 26 octobre 2012, il avait été attaqué à son domicile à Bukavu par des inconnus armés qui avaient réussi à abattre un policier commis à sa garde. Le gynécologue congolais s’était réfugié alors à l’étranger avant de revenir au service des victimes des violences sexuelles plusieurs mois plus tard.

Après les récentes menaces de mort, les casques bleus sont de nouveau de retour à sa sécurité. 

Lire aussi:Hôpital de Panzi: la sécurité s’organise autour de Mukwege, la PNC était également visible mercredi - Interview