32 détenus militaires ont été libérés samedi dernier de la prison centrale de Bunia. Ils sont bénéficiaires de la grâce. Il s’ git des soldats détenus pour des faits « bénins ».
« Les plus vieux détenus parmi les gracieux a passé au moins 4 ans dans la prison pendant qu'il était condamné pour 5 ans. Le plus jeune a passé seulement 6 mois. Le conseil est qu'ils ne récidivent pas pour subir de nouveau les sanctions judiciaires. Ils doivent être exemplaires dans la société. Tous iront à l'état-major des FARDC et ceux-là dont les unités sont loin de la ville, auront leurs feuilles de route pour regagner leurs unités en vue de servir la nation », a dit le major Camille Nzonzi, directeur de la prison centrale de Bunia.
La libération des détenus militaires de cette maison carcérale suscite des réactions au sein de la population. Certains observateurs redoutent que des auteurs des massacres notamment dans le territoire de Djugu puissent être relaxés.
« Nous rassurons le public que nous respectons toujours les instructions judiciaires, c'est-à-dire, tous ceux qui ont commis les crimes de sang notamment assassinat, mouvement insurrectionnel, meurtre, viol ainsi que d'autres n'ont pas été libérés. C'est bien indiqué également dans l'ordonnance de grâce présidentielle », rassure le directeur de la prison.
Le 16 janvier dernier, 80 autres détenus bénéficiaires de cette grâce présidentielle ont été libérés. Il s’agissait essentiellement des civils poursuivis et condamnés pour des faits « bénins ».
En dépit de ces libérations, la prison centrale de Bunia est largement surpeuplée entrainant des conséquences néfastes notamment sur le plan sanitaire et alimentaire. Construite à l'époque coloniale pour une capacité d'accueil de 220 détenus, cette prison compte actuellement 1562.
Franck Asante, à Bunia