Dossier Simba Ngezayo : les familles des personnes arrêtées à Kinshasa sollicitent l’implication du BCNUDH pour un procès équitable

Ph. ACTUALITE.CD

Les membres des familles d’une centaine de personnes arrêtées à Kinshasa pour le meurtre de Simba Ngezayo, le 3 novembre 2020, ont organisé ce vendredi 26 mars, un sit-in devant les installations de la MONUSCO à Goma (Nord-Kivu). Par cette action, ils en appellent à l’implication du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) afin que le droit des détenus à un procès équitable soit respecté.

Ces familles des détenus continuent à demander la tenue d’un procès à Goma, lieu où le crime a été commis.

« Nous vous prions de bien vouloir également vous impliquer pour que ce dossier puisse être placé sous le contrôle de l’autorité judiciaire compétente, que tous les détenus qui sont détenus à Kinshasa soient ramenés à Goma, lieu de commission des faits et qu’un procès équitable soit urgemment tenu pour toutes les personnes sur qui pèsent des indices sérieux de culpabilité et que tous ceux qui ne sont impliqués ni de près ni de loin dans ce dossier soient libérés », ont demandé au BCNUDH, ces membres des familles des présumés auteurs du meurtre de Simba Ngezayo.

L’homme d'affaires Simba Ngezayo a été tué le 3 novembre 2020 alors qu’il accompagnait son fils à l’école à Goma. Son oncle avait été également assassiné des années plus tôt dans la même ville. La famille soutient que ces deux assassinats sont liés à des organisations mafieuses et terroristes qui sévissent au Nord et aux Sud-Kivu en général et à Goma en particulier. Selon elle, policiers, militaires, hommes d'affaires et politiciens sont impliqués.

Plus ou moins 110 personnes ont déjà été interpellées depuis la commission de ce crime et ce, pour des raisons d’enquête. Elles sont mises aux arrêts, les unes dans la prison centrale de Goma, dite Munzenze, d’autres dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.

En février dernier, le collectif d’avocats des personnes détenues dans le cadre de ce dossier avait appelé à l’organisation urgente d’un procès équitable, seulement quelques jours après l’arrestation en Ouganda puis le transfèrement en RDC des présumés auteurs matériels de ce crime.

Jonathan Kombi, à Goma