Au moins 154 personnes sont décédées en détention au cours du premier semestre, selon les chiffres publiés par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Ces décès ont été notamment causés par la malnutrition, les mauvaises conditions d’hygiène, le manque d’accès à des soins médicaux et dans certains cas des mauvais traitements.
Selon la même source, 89 personnes étaient mortes en détention entre janvier et juin 2020).
Le BCNUDH note par ailleurs que les autorités ont fourni des efforts, notamment dans la prison de Kinshasa pour améliorer les conditions de vie des détenus en matière d’adduction d’eau, de fourniture en électricité et des soins de santé. Ainsi, au moins 452 détenus ont également été libérés, contribuant ainsi à désengorger les prisons.
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme rapporte aussi qu’au moins 111 individus se sont évadés d’établissements pénitentiaires au cours de la période considérée, soit une baisse très significative de 62,3 %par rapport à la même période précédente (295 évasions documentées). Par exemple, en mars 2021, le BCNUDH a enregistré l’évasion d’au moins 89 personnes dont une femme des prisons et centres de détention.
Ainsi, entre le 27 février et le 1er mars 2021, à Lisala, dans la province de la Mongala, 30 détenus de sexe masculin se sont évadés de la prison d’Angenga dans des circonstances qui n’ont pas encore été élucidées. Plusieurs détenus auraient été blessés notamment par les gardes de la prison et tous les documents de la prison ainsi que des biens de valeur ont été brulés selon le directeur intérimaire de l’établissement.