Nord-Kivu : une autre vague des miliciens APCLS quitte le maquis à Masisi

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Photo d'illustration ACTUALITE.CD

Au moins 60 miliciens de l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) se sont rendus le week-end du 24 au 26 septembre 2021 aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) avec plusieurs armes, a annoncé le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike. Il indique qu’il s’agit du résultat des opérations menées au cours de septembre finissant qui ont permis de conquérir le quartier général de cette milice dirigée par Janvier Karairi.

« Janvier Karairi doit se rendre parce que nous avons suffisamment neutralisé ses hommes et à l'heure qu'il est, il est en perte de vitesse. Il n'a qu'une seule obligation, se rendre (…) Les FARDC ont conquis plusieurs de ses bastions. Nous consolidons son quartier général que nous avons conquis et nous sommes en train de le poursuivre. Janvier Karairi est déjà localisé. Les quelques lieutenants qui lui restent encore fidèles doivent savoir lire les signes de temps. Ils doivent se rendre. Il n'y aura pas de trêve ni de négociation. Nous sommes en train de mener les opérations dans le cadre de l'état de siège », a dit le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.

Plusieurs voix s’élèvent à Masisi pour appeler les jeunes à quitter la forêt afin de penser au développement. L’appel est aussi lancé aux autorités afin de rendre opérationnel le programme DDRCS.

« Le responsable du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S) a comme mission principale d'encadrer ces jeunes rebelles qui quittent la forêt. Moi-même, j'encourage ces jeunes rebelles qui ont jugé bon de quitter la forêt. Je demande à d'autres frères qui restent en brousse de pouvoir abandonner ce chemin-là. Ceux qui jugeront de faire l'armée ou de réintégrer la vie civile, il y a déjà un service qui s’en chargera. Nous voulons que Masisi retrouve sa paix de 1981 où on quittait notre village de Pinga pour faire le pied jusqu'à Kalembe sans problème. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui à cause de l'insécurité », a conseillé Axcellin Ndoole, l’une des voix du territoire de Masisi.

Cette nouvelle reddition intervient alors que des dizaines de combattants retournent en brousse faute de prise en charge. Plus de 500 combattants se sont rendus aux FARDC il y a quelques mois et sont cantonnés à Mubambiro dans le territoire de Masisi et à Rumangano dans le territoire de Rutshuru en attendant l’effectivité du programme DDRCS. A Kinshasa, aucune autre communication n’a été faite depuis la lecture de l’ordonnance nommant les responsables dudit programme. Tomy Tambwe désigné coordonnateur du P-DDRCS est critiqué par plusieurs personnalités et organisations tant nationales qu’internationales en raison de son passé rebelle dans l’est du pays. 

Jonathan Kombi, à Goma