RDC-Exploitation des enfants dans les mines : le député Ados Ndombasi sollicite l'implication de l'Assemblée nationale

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Le député national Ados Ndombasi Banikina sollicite l'implication de l'Assemblée nationale afin de mettre fin à l'exploitation des enfants dans les zones minières en République Démocratique du Congo. D'après cet élu proche de Martin Fayulu, l’affaire préoccupe plusieurs organisation des Droits des enfants et semble peu préoccuper l'Assemblée nationale.

Dans une motion d'information adressée à la plénière mercredi 26 octobre dernier, Ados Ndombasi a rappelé que l’exploitation des enfants est dans le lot des faits fermement condamnés par l’UNICEF à l’Article 32 de la convention internationales de l’Organisation des droits des enfants des Nations –Unis.

"J’ai consulté des journaux et les réseaux digitaux et mené quelques enquêtes qui démontrent que nos enfants sont surexploités. Nous ne pouvons laisser ces entreprises technologiques pour la plupart américaines nous prendre de façon  illicite nos minerais et surtout notre jeunesse qui est l’avenir du Congo de demain. Cinq entreprises technologique américaines : Apple, la Société mère de Google Alphabet, Microsoft, Dell et Tesla ont été accusées d’avoir cédé et encouragé l’embauche d’enfants pour travailler dans les mines de Cobalt de leur chaîne d’approvisionnement en République Démocratique du Congo, tuant et blessant ainsi gravement des enfants Congolais"a-t-il fait savoir lors de la plénière tenue mercredi 26 octobre 2022 au Palais du Peuple.

Et de poursuivre :

"Cette situation devrait tirer l’attention du Gouvernement. Il devrait d’investir à l’heure de la gratuité de l’enseignement, pour expulser ces enfants des mines et les envoyés à l’école. Sanctionner conformément à la loi  aux lois de la République ces entreprises qui occasionnent l’exploitation des enfants"

En RDC, a-t-il fait savoir, l’exploitation du Cobalt dans des mines par des enfants a des conséquences néfastes. Déjà que ces zones minières ne bénéficient pas de l’apport de ces entreprises minières en terme de développement.

"Elles sont pour la plupart non respectueuses des contrats miniers dans leur volet social avec le gouvernement. A MANONO, par exemple, dans la province du Tanganyika où le lithium et exploité, la société AVZ a été pointée du doigt pour non-respect des clauses. Les travaux que cette entreprise devait réaliser sur le terrain, notamment, la construction des routes, d’un barrage électrique ainsi que d’un camp d’habitation n’ont été qu’illusion. Honorable Président, Honorables Membres du bureau, cher collègues, il est temps que la République jouisse de ses richesses et garantisse l’avenir de ses enfants"a recommandé cet élu et cadre l'Ecide.

L'intervention du député national Ados Ndombasi avait coïncidé avec l'examen du projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal en matière de la prévention et de la protection de la traite des personnes.

Ce projet de loi a été adopté par les députés nationaux. Sur 293 votants, 293 ont voté oui, aucun non et aucune abstention.  Adopté en première lecture,  texte sera envoyé au Sénat pour y subir une seconde lecture.

Initiative du Gouvernement de la République, ce texte de loi avait été présenté et défendu, en son temps,  par Albert Fabrice Puela,  ministre des Droits Humains. Ce projet de loi consacre le caractère de la personne humaine, impose, sur pied de l'article 16, à l'État l'obligation de respecter et de protéger la personne humaine. Elle proscrit l'esclavage et les pratiques analogues ainsi que le traitement cruel, inhumain ou dégradant ; de même que le travail forcé.

Clément MUAMBA