Le candidat déclaré à la présidentielle 2023, Delly Sesanga a évoqué la question de la situation actuelle dans l'Est de la RDC lors de sa rencontre avec la délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Pour mettre fin à la guerre dans l'Est du pays, Delly Sesanga recommande le déploiement d'une force internationale adaptée au niveau de menaces sous-régionales contre la RDC.
"J'en ai plus sollicité à l'ONU de plus accompagner étroitement la RDC dans la mise en œuvre de ses engagements de réformes du secteur de sécurité, en faisant reposer le processus notamment sur l'exigence de coordinations des appuis des partenaires dans différents volets de la réforme, en incluant au delà de l'armée, la justice, l'administration du territoire et les services de renseignement", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter :
"Le mandat de la MONUSCO n'a pas été suffisamment adapté alors que le niveau des menaces et des tensions sous-régionales croissaient entre les Etats. Il y a lieu d'envisager, à court et moyen terme, en attendant la réorganisation des FARDC, le déploiement d'une force internationale adaptée au niveau de la menace pour remplacer le déploiement actuel des forces de l'EAC et se substituer à la MONUSCO".
Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 mars, est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent à l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle.
En 2012, le groupe s'est brièvement emparé de Goma avant d'être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l'ONU.
Mais les combats ont repris fin 2021 après que le M23 ait accusé le gouvernement de Kinshasa de ne pas respecter son engagement d'intégrer ses combattants à l'armée régulière.
La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali.
Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone.