Le deuxième vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara, a tenu une conférence de presse ce mardi 14 mars au cours de laquelle il a notamment répondu à Corneille Nangaa, ancien président de cette institution, sur un certain nombre de préoccupations soulevées par ce dernier au cours d’une émission. « Nous avons été surpris désagréablement par la sortie médiatique de l'ancien président de la CENI qui a violé le principe de réserve et l'éthique », a-t-il fait savoir d’entrée de jeu.
S’agissant des critiques de Corneille Nangaa sur la qualité de la photo dans l’actuelle carte d’électeur, le deuxième vice-président de la CENI indique que « le législateur n'a jamais fait de la photo moins encore de sa qualité, une condition déterminante de la qualité d'électeur ».
Et d’ajouter :
« La photo est certes un des éléments identitaires, mais elle est en concours avec d'autres éléments repris aux articles 25 alinéa et 26 de la Loi n°04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en RDC telle que modifiée et complétée à ce jour ».
Ces éléments sont notamment d’après Didi Manara, des prénom, nom et post-nom, le lieu et la date de naissance, le sexe de l'électeur: des noms du père et de la mère ; de l'adresse de la résidence actuelle ; de la photo format passeport ; de la signature ou l'empreinte digitale ; de la province d'origine ; du secteur ou de la chefferie d'origine ; du territoire d'origine ; du village d'origine ; de l'image de l'iris de l'électeur.
La qualité de la photo sur la nouvelle carte d’électeur est décriée par plus d’un comparativement aux anciennes cartes délivrées par la CENI. Pour Didi Manara, une autre raison peut expliquer cette différence.
« Durant les processus précédents, la carte d'électeur faisait office de carte d'identité et cette mention y était reprise. Avec l'identification de la population et la constitution du fichier de l'état civil par l'Office National de- l'Identification de la Population (ONIP), l'actuelle carte d'électeur ne survivra que pour l'organisation des scrutins et la durée du processus d'identification de la population », a ajouté le deuxième vice-président.
La CENI, soutient Didi Manara, avait également à l’idée de réduire sensiblement le coût de sa production afin répondre aux impératifs d'ordre financier et logistique, d’où le recours au système d'imprimantes thermiques incorporées dans le nouveau Kit d’enrôlement.
« Il ne fait donc aucun doute que certains éléments d'identification comme la photo du candidat électeur ne soient entourés des caractéristiques particulières dans le souci de réduire sensiblement le coût de production pour répondre aux impératifs d'ordre financier et logistique alors que sous le mandat de l'auteur de la déclaration, la production de la carte d'électeur avait occasionné un coût financier et logistique exorbitant qui avait pesé considérablement sur le trésor public », a-t-il martelé.
Clément Muamba