Au cours du meeting de l’opposition de ce dimanche 25 juin, au terrain Sainte-Thérèse, dans la commune de N’djili, à Kinshasa ; l’opposition a appelé le peuple à se lever et se prendre en charge contre la vie chère et l’insécurité dans le pays. Devant des militants, le secrétaire général du parti Envol de Delly Sesanga l’a si bien indiqué dans sa prise de parole.
« Nous n’avons jamais connu une insécurité de ce niveau. C’est aujourd’hui au nez de nos parcelles. On ne va plus chercher calmement à cause de l’insécurité. Nous devons nous prendre en charge pour ce qui est de l’insécurité », a déclaré Alexis Lenga.
Et d’ajouter :
« Nous devons nous lever, nous peuple, contre la vie chère. Le taux du dollar augmente, les prix des aliments augmentent. Il n’y a pas de travail et ceux qui travaillent sont mal payés »
Pour sa part Martin Fayulu insiste sur la qualité des élections, rappelant qu’il n’a pas appelé au boycott.
« Partout où j’ai marché dans le pays, j’ai parlé aux congolais. C’est pourquoi nous avons fait le manifeste de Kisangani. Nous avons dit que nous développerons le pays, et que les élections doivent se passer dans les bonnes conditions. J’étais en Amérique et en France, j’ai dit que mon peuple n’ira pas aux élections tel que Kadima veut l’amener », a-t-il dit.
Ce meeting intervient dans un contexte où Martin Fayulu a annoncé le 19 juin dernier, en conférence de presse, sa décision de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles. Réclamant un audit externe pour plus de transparence et de crédibilité des élections, craignant la fraude électorale.
Par ailleurs, le président de la CENI, Denis Kadima, a procédé à la convocation de l'électorat pour les élections législatives nationales, ce même dimanche. Dans son discours, il a évoqué des contraintes qui peuvent empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Il s'agit notamment des risques sécuritaires et financiers qui persistent encore à six mois de décembre.
La Commission Électorale Nationale Indépendante envisage aussi des rencontres incessamment avec des leaders politiques notamment ceux de l'opposition autour du processus électoral en cours. À en croire Dénis Kadima Kazadi, ces échanges ont pour objectif d'explorer des solutions réalistes pour un processus électoral plus inclusif.
Ivan Kasongo