Moïse Katumbi se montre déterminé dans le suivi de l’assassinat de son proche, le député Chérubin Okende, pour faire toute la lumière sur cet acte qu’il avait qualifié « d’assassinat politique ». A Kinshasa où il séjourne depuis dimanche dernier, Katumbi multiplie des contacts notamment avec des diplomates. Ce mardi, il a notamment rencontré les ambassadeurs des Etats-Unis, de France, du Royaume Uni et du Canada. La veille, Katumbi avait rencontré l’ambassadeur de l’Union Européenne.
« Les assassins et commanditaires doivent être démasqués », a écrit Moïse Katumbi. Près d’une semaine après, la commission d’enquete annonce par le gouvernement pour faire la lumière sur cet assassinat n’est toujours pas mise en place.
« Nous sommes d’accord que le gouvernement doit respecter son engagement d’enquêter sur sa mort urgemment et dans la transparence », a confié Lucy Tamlyn, ambassadeur des USA en RDC après un entretien avec Moïse Katumbi.
Pour sa part, Alyson King, ambassadeur du Royaume Uni a «souligné l'importance d'une enquête transparente et approfondie qui traduira les auteurs de ce crime en justice».
Les autorités ont contacté la Belgique pour contribuer à l’enquête sur l’assassinat de M. Okende.
Le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moise Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, l’ancien député et proche de Katumbi, Franck Diongo sont aux arrêts.