Sécurisation de l’Est de la RDC : avec moins de dix hélicoptères depuis l’année dernière, la MONUSCO face au défi des moyens

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Lors d'une conférence de presse à Kinshasa, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, a abordé la question de la mutualisation des forces pour lutter contre le M23.

En réponse à une question posée par le journaliste Albert Omba de Numérica Télévision, Madame Keita a souligné que la situation actuelle ne peut être comparée directement à celle de 2012-2013. À l'époque, la résolution de la crise du M23 a été obtenue grâce à une combinaison de trois éléments : des opérations militaires, une pression diplomatique et politique, ainsi que des sanctions.

La Représentante spéciale a également évoqué la déclaration du commandant de la Force de la MONUSCO à New York, qui demande le renforcement des capacités de dissuasion des forces de la mission en RDC. Elle a expliqué que cet appui aux Forces armées congolaises (FARDC) nécessite certains moyens qui avaient été demandés dès juin de l'année précédente. 

Cependant, dans le contexte global, a-t-elle dit, il est difficile de mobiliser rapidement les ressources nécessaires, notamment en ce qui concerne la flotte aérienne. Elle a précisé que la MONUSCO avait perdu dix hélicoptères depuis l'année dernière, dont huit étaient répartis en Ukraine en octobre 2022 et deux autres avaient été perdus lors d'attaques hostiles.

Bintou Keita a souligné que la démarche du commandant de la Force de la MONUSCO est en accord avec les attentes de la mission. Il s'agit de pouvoir bénéficier de moyens additionnels pour soutenir la Force de la MONUSCO et lui permettre de mener des opérations conjointes avec les FARDC.

La situation dans le petit Nord (du Nord-Kivu), notamment face aux menaces du M23, reste une préoccupation majeure pour les autorités congolaises et la MONUSCO, qui cherchent à renforcer leurs efforts pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région.