RDC : élections, sécurité, droits de l'homme...au centre des discussions entre Bintou Keita et une délégation du FCC

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Bintou Keïta, représentant spécial du secrétaire général en République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a entamé les consultations avec les différentes forces politiques de la RDC. Ce, en perspective de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui sera axé sur le thème « Rétablir la confiance et raviver la solidarité : accélérer l’action menée pour réaliser le programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous ».

Ce jeudi 7 septembre 2023, c'est la délégation du Front Commun pour le Congo (FCC) conduite par le Secrétaire Permanent du PPRD Emmanuel Ramazani Shadary en l'absence de Raymond Tshibanda, coordonnateur de la plateforme politique de l'ancien président Joseph Kabila Kabange. Au menu des échanges, la situation sécuritaire, la situation humanitaire, la situation des droits de l'homme, le processus électoral mais aussi la question relative au mandat de la MONUSCO.

"La délégation du FCC a condamné fermement le carnage perpétré le 30 août dernier à Goma contre des civils non armés. Ensuite, il a réitéré sa position quant au processus électoral (une CENI inclusive, une cour constitutionnelle équilibrée et une loi électorale beaucoup plus équitable). Le FCC a également souligné qu'il serait déplorable d'organiser des élections en excluant certaines populations du Nord-Kivu, de l'Ituri ainsi que celles de Mai-Ndombe qui représentent 14 millions d'électeurs qui n'ont pas été enrôlés", rapporte le FCC. 

Par la même occasion, le Front Commun pour le Congo (FCC) a insisté sur la sécurité des opposants qui sont souvent menacés, persécutés et d'autres mis arbitrairement en détention.

Cette rencontre intervient dans un contexte politique tendu entre le régime de Félix Tshisekedi et l'opposition qui l'accuse de rétrécir l'espace politique. La famille politique de Joseph Kabila qui n'est pas partie prenante au processus électoral mené par Dénis Kadima Kazadi accuse l'actuel pouvoir de planifier un hold up électoral en décembre 2023.

Clément MUAMBA