La tragédie n'a pas encore pris fin sur la RN17 à Kwamouth, de nouveau théâtre des violences de la milice Mobondo. Plusieurs villages se sont complètement vidés de leurs habitants face à l'avancée de la milice Mobondo actuellement près de Masiambio. Il s'agit, en effet, des villages Masiambio, Bebes, Bunsele, etc, situés sur la RN 17 dont la population a fui après le retour, ce matin, des militaires partis à quelques kilomètres de Masiambio en allant vers Bandundu pour contrecarrer les miliciens Mobondo dont l'avancée était signalée.
Des morts ont été rapportés à leur retour, situation qui a mis la peur au ventre d'une population déjà en panique depuis une semaine.
Actuellement, les femmes et les enfants sont sans secours. Associés aux voyageurs antérieurement bloqués à Bebes, tous font pied sur la RN 17 en terre tentant de trouver abri à Kinshasa, capitale du pays située à plus de 20 km.
Les élus de Kwamouth ne cessent de crier au secours pour évacuer la population avant que le pire n'arrive.
" La hiérarchie de l'armée avait décidé d'envoyer une équipe des militaires pour réagir face aux miliciens Mobondo. Aujourd'hui, déjà à 12 km de Masiambio, les Mobondo savaient déjà que les militaires venaient. Ils les ont attaqué, on parle de plusieurs morts. Le reste des militaires sont rentrés à Masiambio. Et la panique était totale et tout le monde commençait à fuire. Tous les voyageurs qui étaient à Masiambio, à Bebes, à Bunsele, tous ont pris fuite. Ils se sont mêlés aux habitants et ils font pied pour Kinshasa " a indiqué David Bisaka, député provincial élu de Kwamouth.
La situation est tendue dans cette partie de Maï ndombe depuis la dernière semaine de l'année 2023. Les affrontements ont repris initialement entre Betanie et Tika ngayi, puis entre " longue histoire" et Mapanda, villages situés dans le Nganda Bangala.
Jonathan Mesa, à Bandundu