Kwamouth : un premier lot de voyageurs évacués de la RN17 est arrivé à Mongata

Photo d'illustration
Infographie ACTUALITE.CD

Un premier lot de voyageurs évacués de la RN 17 touchée par les affrontements entre les miliciens Mobondo et l'armée est arrivé à Mongata dans la capitale Kinshasa. C'était la nuit de mardi à mercredi. Un compromis a été finalement trouvé après avoir passé deux jours au village Bebes, se précipitant de prendre place à bord de cet unique bus en bon état, alors qu'ils étaient une centaine. 

D'après leurs témoignages, ils sont près de 80, qui ont été embarqués, laissant derrière eux des centaines de personnes dont les habitants de plusieurs villages vidés. 

" Nous sommes une quatre-vingtaine  sortie de là. Mais plusieurs sont restés, les bus aussi sont restés, nous ne connaissons pas leur position. Nous sommes sortis dans des conditions de pénitence. Vraiment, c'est difficile. Des femmes portent des enfants, sans habits, tout est resté. Les habitants des autres villages fuient à pied, parfois sous la pluie pour arriver au macadam ici à Mongata ", indique une femme voyageur arrivée à Mongata. 

Une autre femme passagère regrette d'avoir vécu une scène horrible sur la RN 17, comme dans un cinéma. Des balles tirées et des morts à ses yeux. 

" Nous avons échappé à la mort. C'est grâce à Dieu. L'affrontement entre les  Mobondo et les FARDC. Des balles sont tirées comme pas possible, c'est comme ce qu'on regarde dans des films, nous l'avons vécu en live. Et on n'a pas pu le supporter. Un véhicule a été incendié, c'est le conteneur des vivres- frais . C'était au total 7 véhicules, quatre conteneurs et trois bus. Il n'y a qu'un seul véhicule sorti, celui qui nous a évacué. Les autres sont restés ", a-t-elle confié. 

La situation sécuritaire et humanitaire s'est encore embrasée mardi sur la RN 17. De nombreux villages se sont vidés après les affrontements entre les miliciens Mobondo à une dizaine de kilomètres de Masiambio. C'est au retour des militaires déployés que la panique a atteint son comble et Masiambio s'est complètement vidé. Les habitants, qui longent la RN 17 ont vidé à leur passage les villages Bebes, Bunsele, etc. 

Jonathan Mesa, à Bandundu