Le gouvernement belge s'est exprimé sur les dernières élections générales organisées en République Démocratique du Congo au mois de décembre de l'année dernière. Dans son message des félicitations adressé à Félix Tshisekedi pour sa réélection ce mardi 9 janvier 2024, la Belgique a invité la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à poursuivre des investigations pour sanctionner toutes les personnes impliquées dans les actes de fraude lors des opérations de vote.
Pour la Belgique, il est nécessaire de tirer les leçons de ce 4e cycle électoral, tenir compte des différentes recommandations pour bien mener des réformes lors des prochaines élections.
"Nous tenons à saluer l'élan démocratique dont a fait preuve une fois encore la population congolaise lors de ces élections, malgré les difficultés, notamment les nombreuses failles logistiques et opérationnelles, ainsi que les irrégularités signalées. Nous encourageons la Commission électorale nationale indépendante à poursuivre ses investigations et prendre les mesures pour sanctionner les responsables. Il sera important de tirer les leçons de ce quatrième cycle d'élections, et de tenir compte des recommandations des rapports définitifs des missions d'observation électorale, afin de mener les réformes légales et institutionnelles nécessaires à l'organisation des prochains cycles dans le respect de la Constitution", a dit Hadja Lahbib, ministre belge des affaires étrangères.
La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires. Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats.
Plusieurs irrégularités et fraudes sont dénoncées lors des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ainsi que celle des conseillers municipaux prévues le 20 décembre mais qui se sont étendues jusqu'au 27 décembre 2023. En dépit de cette situation, les principaux candidats de l'opposition dont Moïse Katumbi et Martin Fayulu n'ont pas saisi la Cour constitutionnelle qu'ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Clément MUAMBA