Un vent de défiance souffle sur Alexis Gisaro, ministre d'État des Infrastructures et Travaux publics, visé par une motion déposée le 22 novembre par 57 députés nationaux. Les signataires dénoncent l'état catastrophique des infrastructures, pointant l'échec des projets emblématiques comme Kinshasa zéro trou et Tshilejelu, pourtant portés par la vision du président Félix Tshisekedi. Ils reprochent au ministre de ne pas avoir concrétisé les ambitions présidentielles, malgré les financements engagés, laissant les Congolais dans l'attente de conditions de vie décentes.
Ces élus s'insurgent contre l'arrêt ou l'inexistence des travaux promis et l'inaction face à la dégradation des infrastructures, particulièrement à Kinshasa, qu'ils qualifient de miroir de la République. Ils critiquent également le dysfonctionnement des structures sous tutelle du ministère, aggravant une situation déjà précaire. Pour eux, le ministère a failli à traduire en actes la volonté présidentielle d'améliorer le quotidien des citoyens.
Cette motion, portée par Marcel Zuma de l'UDPS, fait suite à une séance parlementaire où le ministre Gisaro avait répondu aux questions des députés. Ses explications n'ayant pas convaincu la majorité des élus, ces derniers ont intensifié leur contrôle parlementaire, réclamant désormais des comptes clairs et des mesures concrètes pour sortir le secteur des infrastructures de son marasme.