Journée internationale des migrants : L’OIM sensibilise les étudiants congolais aux enjeux de la migration régulière et aux dangers de la migration irrégulière

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Photo d'illustration.

Le 18 décembre, la Journée internationale des migrants a été célébrée à travers le monde. Cette occasion annuelle permet à l’ONU de rappeler l’importance des droits des migrants et de souligner leurs contributions aux sociétés d’accueil.

À Kinshasa, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a marqué l’événement en réunissant des étudiants issus de diverses universités. Cette rencontre visait à sensibiliser les jeunes aux bénéfices d’une migration régulière tout en mettant en garde contre les risques associés à la migration irrégulière.

« Les jeunes représentent l'avenir. Cette journée a été une opportunité précieuse pour entendre leurs idées innovantes, qui pourraient contribuer à améliorer le travail de l’OIM à l’avenir », a affirmé Alexandra Simpson, cheffe de mission de l’OIM en RDC. « Nous en avons profité pour leur présenter les différentes facettes de la migration, en mettant l’accent sur les avantages de la migration régulière et les dangers liés à la migration irrégulière, qui demeure extrêmement risquée. »

L’OIM travaille en partenariat avec le gouvernement pour garantir le respect de l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cet article affirme que « toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».

« Nous soutenons le gouvernement lorsqu’il sollicite notre assistance. Par exemple, pour le rapatriement des migrants, c’est le gouvernement qui délivre les laissez-passers nécessaires. Même en ce qui concerne la migration régulière, nous collaborons pour que les politiques soient adaptées afin de faciliter les départs et les retours, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, conformément à l'article 13 de la Déclaration universelle des droits humains », a précisé Alexandra Simpson.

Dans les régions touchées par des conflits, en particulier dans l’est du pays, l’OIM apporte son soutien aux communautés accueillant des déplacés internes et participe activement au programme de réinsertion sociale des anciens combattants. Par ailleurs, l’agence joue un rôle clé dans la lutte contre la traite des êtres humains sur l’ensemble du territoire.

Le professeur Jean d'Arc Campbell, qui avait quitté la RDC en tant qu'enfant réfugié, a été invité à raconter son parcours de migration régulière vers les États-Unis. Aujourd'hui, il dirige le programme « New Young Scholars Inc », où il accueille des étudiants congolais et internationaux. Deux autres jeunes, dont une jeune femme, ont également partagé leur expérience. Après avoir tenté de rejoindre l'Europe par la mer Méditerranée depuis la Tunisie et le Maroc, ils ont été rapatriés à Kinshasa grâce à l'intervention de l'OIM, suite à l'échec de leur périlleuse traversée.

Il convient de rappeler que l’OIM définit un migrant comme « toute personne qui se déplace d’un lieu à un autre, que ce soit à l’intérieur de son propre pays ou au-delà des frontières, dans le but de s’installer temporairement ou définitivement dans un nouvel endroit ». Cette mobilité peut être influencée par divers facteurs, tels que des raisons économiques, sociales, politiques ou environnementales.