Des combattants armés du M23 ont fait irruption dans les hôpitaux Heal Africa et CBCA Ndosho à Goma dans la nuit du 28 février et la matinée du 3 mars, enlevant plus de 130 personnes, dont des militaires congolais blessés et des soignants, a dénoncé Amnesty International mardi.
Selon l’organisation, ces personnes ont été emmenées de force dans un stade de la ville où certaines ont été torturées. Des otages ont été fouettés et contraints de s’allonger au sol, tandis que les combattants du M23 faisaient pression sur eux pour qu’ils rejoignent le groupe armé. Si vous êtes soldat, avouez-le, auraient déclaré leurs ravisseurs, selon un témoin cité par Amnesty.
Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, a affirmé que certains des militaires enlevés s’étaient fait passer pour des patients ou des soignants et a déclaré que son groupe avait découvert 14 armes dans ces hôpitaux. Il a justifié ces enlèvements en affirmant que des membres du personnel médical avaient signalé la présence de militaires congolais.
Amnesty International rappelle que le droit international humanitaire protège les patients et les soignants et interdit toute attaque contre des civils. L’organisation exige la libération immédiate des personnes enlevées et leur retour dans les hôpitaux afin qu’elles puissent recevoir les soins nécessaires.