Le gouvernement congolais a une nouvelle fois condamné les attaques menées, selon lui, par l’armée rwandaise et ses alliés du M23/AFC dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières a dénoncé les violations de l’intégrité du territoire national, incluant des assassinats, des tortures, des viols et des pillages.
Les faits rapportés dans ce communiqué couvrent la période du 6 au 11 avril 2025 et font état de 52 morts, de nombreux cas d’assassinats et d'exécutions sommaires, 72 viols, ainsi que des centaines de disparus. L’attaque du 11 avril à Goma aurait fait plusieurs victimes, dont un malade tué par balle sur son lit à l’hôpital de Kyeshero. Le gouvernement congolais accuse également le Rwanda et ses supplétifs de continuer de piller les ressources des zones occupées pour financer la guerre.
De son côté, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a réagi en condamnant les opérations menées par la SAMIDRC en coordination avec les FARDC, les FDLR et les milices Wazalendo. Selon l’AFC/M23, ces actions violent les engagements de la SADC et ralentissent la réhabilitation de l’aéroport de Goma.
L'organisation rebelle exige également le retrait des troupes de la SAMIDRC et la reddition des FARDC stationnées dans les installations de la MONUSCO à Goma.
La situation à Goma a connu une relative accalmie ce samedi 12 avril après une nuit de violents affrontements. Des combats entre l'AFC/M23 et les miliciens Wazalendo ont éclaté dans la nuit du 11 au 12 avril, principalement dans les quartiers de Kyeshero, Ndosho, et Mugunga. Les habitants ont témoigné de bruits d’explosions et de tirs nourris, plongeant la population dans la terreur.
Les tensions restent vives dans la région, où la violence entre les différents acteurs reste une menace constante pour la sécurité des civils.