Ce 26 avril, au Musée national de la RDC, Kaseya Mwadi a présenté son livre qui s'intitule "Kakungu : Bilo et le masque disparu". Madame Kaseya, mère de trois enfants, est assistante sociale dans la vie courante, elle est aussi initiatrice de Bilo Éditions qui est une maison d'édition jeunesse. Pour inaugurer cette maison d’édition, le premier ouvrage parle du masque Kakungu du peuple Suku.
Dans ce livre, il s'agit de deux jeunes amies de classe qui se rendent au musée royal de Tervuren en Belgique. Elles vont au musée pour observer et admirer le masque et s'en inspirer pour un déguisement de carnaval. Sur place, elles se rendent compte que le masque avait déjà été restitué en RDC.
« Dans ce livre, nous avons abordé plusieurs thèmes comme la famille, l'amitié, qui, pour nous, sont des valeurs importantes de la vie. Nous avons aussi exploré la persévérance, la préservation du patrimoine culturel et la curiosité des enfants pour la découverte », a déclaré Mme Kaseya lors de sa prise de parole.
Et d’ajouter :
« En ce qui concerne le masque et son déplacement de la Belgique en RDC, je me suis inspirée d'une histoire vraie du déplacement du masque, mais en ce qui concerne les personnages, j'ai préféré jouer sur des personnages imaginaires ».
L’une des importances majeures du livre est de faire circuler une conscience historique chez les congolais pour mieux penser le futur.
« Le sens de ce livre est vraiment de redonner la conscience historique à la jeunesse, mettre en lumière l'importance de la préservation du patrimoine national congolais. Aujourd'hui, j'ai un sentiment de joie, de fierté de pouvoir écrire et publier le livre Kakungu. Pour ce qui est de la vulgarisation de cet ouvrage, nous faisons appel aux écoles pour pouvoir laisser un passage, aller vers les jeunes pour leur apporter notre message. Donc, la maison est partante pour participer à toutes sortes de conférences avec des jeunes partout à Kinshasa », a affirmé Mme Kaseya.
Et d’ajouter :
« J'ai écrit ce livre dans le besoin de montrer aux jeunes l'importance de la préservation culturelle. J'ai aussi mis un accent sur le fait que les personnages du livre étaient de peau noire pour montrer aux plus jeunes que les livres n'ont pas que des personnages de peau claire ».
Le thème abordé et la qualité de l’ouvrage ont été salués par les participants dont certains invités de prestige notamment Henry Bundjoko, directeur de l’Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC) qui n'a pas manqué de prononcer des mots d'encouragement à l'autrice.
« C'est une grande fierté de voir qu'il y a des gens qui veulent faire connaître la culture et les valeurs de la RDC dans le monde, et c'est ce que Madame Kaseya, ici présente, est en train de faire. C'est un honneur pour moi de la recevoir ici au Musée national de la RDC pour la présentation de son livre », a-t-il dit.
Pour la promotrice de la librairie ambulante, Judith Makozo, qui a amené versé l’eau de baptême symbolique sur le livre, cet ouvrage doit s'être approprié par les congolais pour pérenniser la culture congolaise.
« Je félicite l'autrice d'avoir pensé à promouvoir la culture congolaise parce que le masque disparu Kakungu n'est pas un masque européen ni chinois, mais c'est un masque purement congolais. C'est une façon de promouvoir notre culture en la faisant connaître à nos enfants. Tout ce que je demanderais à la population congolaise en général et kinoise en particulier — et pourquoi pas la diaspora - c'est de se procurer cet ouvrage, qui leur permettra non seulement de découvrir notre culture, mais aussi de la transmettre aux générations futures », souhaite-t-elle.
Puisque la demande du livre dans d'autres langues est très grande, tant dans les langues nationales qu'internationales, Kaseya Mwadi prévoit une traduction de l’ouvrage, d’abord dans les langues congolaises. Pour cette première présentation, une vente aux enchères a été organisée avant de finir à 15$, le prix normal.
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Gemima Ntumba Kalambayi, stagiaire UCC